L'histoire :
Le destin de nombreuses personnes change ce 2 mars 2006, lorsqu’une lumière blanche illumine les cieux. C’est ainsi que Kenneth Connel qui vient de passer la soirée avec Madeline Felix, allongé dans un champ avec elle, un peu bourré, se réveille avec sa petite amie calcinée à côté de lui et au creux d’un gigantesque symbole. Il décide d’aller au commissariat où le shérif n’est autre que le père de Madeline… Ce dernier perd tout contrôle en apprenant la nouvelle et commence à ruer Kenneth de coups, le croyant coupable. C’est alors qu’une étrange lumière jaillit de sa main, suivant la même forme que celle du champ. Au moment de cet « instant blanc », l’inspecteur John Tensen, qui s’est pris une balle en pleine tête lors d’une fusillade, se relève comme si sa blessure mortelle n’avait jamais existé ! De nouvelles capacités lui sont alors apparues : il peut voir les crimes que les personnes ont pu commettre mais aussi les punir. A ce même moment, le docteur Jennifer Swann est en train de créer un robot tueur de super humains. Elle se découvre alors de nouveaux dons qui, pour le coup, vont faire d’elle une cible de sa création. Izanami Randall est téléportée dans un endroit étrange appelé superflux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La vague des personnes obtenant des pouvoirs suite à un événement n’a pas fini de faire des émules… (cf Heroes, les 4400…). Ce premier tome est une gigantesque introduction bénéficiant avant tout du talent scénaristique de Warren Ellis. L’histoire multiplie les personnages, héros ou non et la présence de « supers humains » n’est pas étonnante dans cet univers uchronique où l’URSS existe toujours (l’action se passe en 2006) et où la Chine effraie les dirigeants américains. C’est sur ce point que ce comics se distingue, en nous présentant un monde alternatif où toutes les libertés sont permises pour le scénariste. Même si le déroulement s’avère assez classique, on ne s’ennuie pas une seule seconde à la lecture de ce NéoUniversel. Côté dessins, nous retrouvons Salvador Larroca, un espagnol, ayant travaillé sur Ghost Rider et Namor. Son nouveau travail est différent de ce qu’il nous propose habituellement, puisque cette fois-ci il s’amuse à placer nombre d’acteurs en lieu et place des personnages ! C’est ainsi que Kenneth est la transposition de Sawyer dans Lost, John de Bruce Willis dans Sin City, etc. Cette approche étonnante est malheureusement assez irrégulière dans sa qualité, ce qui nous donne un résultat sympathique mais pas définitif. En conclusion, ce Mystère est une excellente introduction mais qui ne permet pas réellement de juger de la qualité de la série.