L'histoire :
Le professeur Xavier est en joie, car le Dr Henry McCoy, alias le Fauve, termine tout juste la création de Cerebra, un modèle dix fois plus performant que Cerebro. Il permet à Charles de retrouver facilement les mutants du monde entier. En revêtant le casque de la machine, le professeur est ravi de voir le nombre de ses congénères présents un peu partout. Cependant, alors qu'Henry supervise le premier essai, il remarque une lumière vive et disparate sur une zone du globe. Afin de ne courir aucun risque, le professeur Charles Xavier demande à Cyclope et Wolverine, qui viennent tout juste de récupérer un jeune mutant en Australie, de se rendre aux coordonnées indiquées. Peu après, le professeur explore les possibilités de la machine, pendant qu'Henry montre ses innovations à Jean Grey. Soudain, le leader de la cause mutante entend une voix. Celle-ci est puissante et souhaite prendre possession de lui. Charles sort alors un pistolet et le pointe sur sa tête...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au début des années 2000, la série X-Men montrait un sérieux essoufflement. Le côté épique des aventures était tombé dans l'oubli et l'ennui guettait chaque épisode. Il aura fallu attendre l'arrivée de Grant Morrison pour donner un bon coup dans la fourmilière avec New X-Men. Le scénariste écossais reprend la série avec l'épisode 114 et il y restera un long run. Pour débuter, il délimite l'équipe des super héros à un nombre restreint de personnages, les plus charismatiques, et en fait intervenir occasionnellement d'autres. Cela évite la dispersion et permet surtout aux lecteurs les moins assidus de vite se remettre dans le bain. Dès les premières pages, le récit est rythmé. On retrouve des notes d'humour dans les dialogues – notamment les échanges Cyclope-Wolverine sont souvent un régal – et surtout une bonne dose d'action. Comme souvent avec Morrison, l'histoire est plus subtile qu'il n'y paraît et maintient en permanence l'intérêt du lecteur. Le scénariste n'oublie pas ce qui fait une bonne aventure : du dépaysement et des rebondissements inattendus. Il est secondé dans sa tâche par l'un de ses dessinateurs favoris, Frank Quitely, qui illustre une bonne moitié de l'album. Son compatriote offre un trait fin et détaillé, toujours impeccable. Dommage que la couverture de ce premier opus ne soit pas plus significative du talent de l'écossais. Par la suite, on notera la présence de Leinil Francis Yu (très en forme), d'Ethan Van Sciver (pas mal) et d'Igor Kordey (pas trop à son aise) pour compléter le visuel de ce New X-Men. Cette réédition en version Marvel Select offre donc 9 épisodes incontournables à un prix abordable.
