L'histoire :
Elsa Bloodstone et Captain attendent en sirotant un verre dans un petit café du Dakota du Nord. Ils échangent sur leur passé et leur surnom. Captain finit par raconter la mésaventure qu'il a vécu avec son surnom et l'anecdote ne manque pas de sel. Il a rencontré Captain America et ce dernier s'est emporté quand il a appris son nom. Captain n'a jamais eu autant mal de sa vie après la trempe que lui a collé Captain America ! Pendant ce temps, dans les airs, le vaisseau l'Aeromarine se tient prêt. Dirk Anger est le commandant intransigeant et légèrement nerveux de toute cette équipe appelée la H.A.I.N.E. (Horde d'agents irréductibles contre les Neo-extrémistes). Et les choses sérieuses commencent. En effet, Monica Rambeau a récupéré les plans marketing de Beyond Corporation et ça sent le coup fourré à plein nez. Alors que cette société hyper puissante construit un gigantesque centre commercial dans le Dakota du Nord, il semble également qu'elle déterre dans le même temps un monstre qui risque de faire de sacrés dégâts. En effet, les travaux permettent de construire un gigantesque trou qui libérerait Fin Fang Foom. Cette horreur est un dragon immense qui est dans une furie inimaginable. Il faut dire que cela fait depuis 1956 qu'il a des envies sexuelles incontrôlées mais qu'il ne peut rien faire, faute d'appareil reproducteur. L'équipe de la H.A.I.N.E. se tient prêt. C'est certainement l'équipe au sol (Captain et Bloodstone) qui va devoir s'employer en premier, une fois que la bête sera sortie de sa tanière...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2006, le célèbre Warren Ellis lâche une bombe en créant une nouvelle équipe de super-héros totalement déjantée : Nextwave ! Les douze numéros sont ici réunis en intégrale. Ne prenons pas de gant pour décrire cette série et faisons comme Warren Ellis : tranchons dans le lard ! Car le concept ne fait pas dans la dentelle, avec des idées pas toujours de bon goût, comme Dick qui tente de se suicider avec un flingue géant, des supers-héros qui tabassent un flic, des koalas cannibales, des paras à corps de ptérodactyles, des Célestes qui balancent des gros mots, des créatures qui se reproduisent en faisant caca dans les oreilles des humains, sans compter un paquet de gadgets ou d'armes qui ressemblent plus à des godes ou sexes géants qu'autre chose ! Dommage que le grand scénariste britannique tombe dans la facilité car les démarrages des arcs sont d'amusantes singeries de ses propres récits dans Planetary. Tout n'est d'ailleurs que parodie avec des monstres au passif douteux, une caricature de Judge Dredd, des robots tueurs façon Terminator ou Ghost in the Shell, un géant mécanique style Transformers, des vaisseaux à la Albator, des ciseaux à la place des doigts comme Edward aux mains d'argent. Sans compter les innombrables personnages qui rappellent des super-héros Marvel comme Dick Anger, féroce caricature de Nick Fury. La liste serait trop longue pour énumérer tous les clins d'œil et hommages en forme de dézingage opérés ici. On écorne même l'image de Captain America, qui devient un gros macho et homosexuel refoulé ! Les sans-cerveau résument bien tout ce concept très particulier : c'est cool, c'est fun mais c'est quand même un peu débile... Mais on finit par se prendre au jeu, notamment grâce au graphisme de Stuart Immonem. Le dessinateur canadien, qui aura tout fait dans sa carrière, s'éclate totalement en multipliant les cases folles et les ennemis au look improbable avec en plus des couleurs «new-wave» de toute beauté ! On comprend bien pourquoi Ellis a refusé de continuer la série sans son dessinateur. Prenez un shoot de super-héros un peu space et attention aux effets secondaires !
