L'histoire :
Ayant laissé Cassidy à San Francisco, Tulip et Jesse partent en voiture en direction du bureau de Macavoy, le commanditaire de la jeune femme. Sur le chemin, elle lui raconte ce qui s’est passé dans sa vie depuis que Jesse l’a abandonné. Serveuse un temps, alcoolique ensuite, elle s’est retrouvée débitrice d’un dénommé Macavoy. Pour le rembourser, elle dut alors devenir tueuse. Arrivé au bureau de Macavoy, Jesse compte utiliser sa voix afin d’effacer toutes traces des dettes. Mais à peine entrent-ils, qu’un homme armé tue Macavoy et ses hommes. Celui-ci nommé Cody est immédiatement reconnu par Jesse, qui tente alors d’utiliser sa voix mais cela n’a aucun effet. Cody les menace avant de les conduire dans un van où se trouve une autre connaissance de Jesse, T.C.. Ces 2 hommes les conduisent alors à Angelville dans la propriété familiale de Jesse. Attachés, Tulip et l’ancien révérend voient arriver une handicapée en fauteuil roulant, Mademoiselle Marie, la grand-mère de Jesse. Jesse prévient alors Tulip que cette dernière lui a fait vivre un enfer depuis son plus jeune âge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 2 est une véritable claque ! Après un 1er tome introductif assez sympathique, le scénariste Garth Ennis décide de se concentrer sur le passé de deux personnages principaux et ça s’avère particulièrement impressionnant. Jesse Custer a eu une enfance torturée au possible par une grand-mère et ses hommes de mains, afin d’en faire un homme de Dieu. A la vue de cette « famille », on a quelque peu l’impression de côtoyer le clan Hewitt des films Massacre à la tronçonneuse. L’histoire est intense, palpitante même, et ne faiblit à aucun moment. La violence est omniprésente, les critiques à l’égard de la religion acerbes, l’humour très noir. La seconde partie sera plus légère avec un personnage nommé Jésus De Sade, partouzeur millionnaire et drogué notoire. Les dessins de Steve Dillon sont toujours aussi réussis, mais le travail sur les couleurs gâche quelque peu son travail, même si celles-ci sont plus réussies que dans le 1er tome. Glenn Fabry s’occupe toujours des couvertures de chapitre, une nouvelle fois magnifiques. A signaler que celles-ci sont à chaque fois commentées par Garth Ennis et Fabry himself. Ce second tome confirme le potentiel énorme de cette série, qui a su se hisser parmi les titres cultes aux Etats-Unis. En sera-t-il de même en France ? Cela semble bien parti !