L'histoire :
Peu avant que les USA ne bombardent le Japon avec leurs bombes A, les Super-Pouvoirs, nom attribué aux surhumains, sont enfermés dans la boite de Pandore, la terrible invention de Zeus. C’est un des leurs, le Fighting Yank, qui s’est laissé convaincre que le Mal devait y être enfermé, au côté de l’Espoir. C’est pourquoi il a fini par trahir les siens. Mais des dizaines d’années plus tard, rongé par la culpabilité et persuadé que le monde construit après guerre n’est pas pour autant meilleur, il brise la boite et libère ses anciens compagnons d’armes. Ceux-ci vont devoir reprendre pied dans un monde qui ne leur appartient plus. Déchiré par des enjeux de pouvoirs qui vont les dépasser, les Super-Pouvoirs vont finir par former des clans et s’affronter, à moins que le retour de Zeus lui-même ne finisse par mettre tout le monde d’accord…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alex Ross a beau être un auteur incontournable dans le comics (comment oublier Marvels ou Kingdom Come et son interprétation des icônes de D.C ?), cette série ne sera pas à classer parmi ses meilleures créations. Alors qu’elle débutait en interrogeant le lecteur sur le sens de l’Histoire, elle finit par délivrer un tableau qui ne laisse que trop de place aux bavardages entrecoupant les scènes d’affrontement. La lutte interne entre les Super-pouvoirs est devenue le sempiternel refrain de cette histoire qui n’en finit pas. Il n’y a plus aucun effet de surprise et il serait bien délicat de parler de rebondissements. Certes, quelques allusions à la mythologue grecque ravivent un court moment l’intérêt qu’on porte au développement, mais il ne s’agit que d’instants fugaces noyés dans la monotonie de la trame. C’est bien simple, à aucun moment on n’a pu se passionner ou trouver la lecture haletante. Heureusement, le visuel d’Edgar Salazar et les couleurs d’Ivan Nunes restent un point d’encrage digne d’intérêt : un travail fin, précis, avec des poses rétro mais un cadrage moderne. Bref, la série touche à sa fin, et on peut déjà dire qu’elle est relativement décevante.