L'histoire :
Le Baron Samedi est le seigneur des Guédé, le Dieu vaudou des morts. L'un de ses suppôts compte bien honorer son maître et installer la peur chez ses ennemis. L'homme se rend au domicile de l'un des 5 leaders de la confrérie, neutralise les gardes du corps avec une facilité déconcertante et élimine leur chef. Tous sont des sacrifices pour le Baron Samedi... Jack Boniface, le nouveau Shadowman, n'en peut plus de se faire discret. Il choisit de s'éclipser de la planque dans laquelle il était pour aller prendre un repas dans son diner habituel. Alyssa le retrouve mais dans les secondes qui suivent, deux hommes de la Confrérie arrivent et mitraillent les alentours. La serveuse que connaissait bien Jack se prend une balle en plein cœur. Shadowman se jette alors sur ses types et les neutralisent... Dans le mondes morts, Darque se rend dans la demeure du Baron Samedi et lui propose un pacte visant à les ramener parmi les vivants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Curieusement, Shadowman a longtemps été le seul personnage issu du catalogue Valiant Comics à avoir traverser l'Atlantique par le biais de son adaptation en jeu vidéo. Grâce au nouveau départ de l'éditeur, les fans de comics ont pu découvrir de nombreuses séries passionnantes comme Harbinger ou Archer & Armstrong. Pour relancer Shadowman, l'éditeur a confié à Justin Jordan, le scénariste de Luther Strode, de relancer ce que l'on pourrait considérer comme la version vaudou de Dr Strange. Si le travail sur l'ambiance est bien présent, le premier opus n'avait pas autant emballé que les autres séries du label. La suite vient confirmer les qualités et défauts de la série, à savoir un univers intéressant et une narration assez plate. Là où Justin Jordan nous enthousiasme dans son déferlement de violence dans Luther Strode, ici le rythme est plus lancinant. Moins spectaculaire que les aventures du sorcier de Marvel, Shadowman n'en reste pas moins un personnage intrigant. Ses pouvoirs semblent surpuissants et nous n'en avons vu qu'un extrait. Son combat contre Draque monte en puissance dans cet album et la conclusion laisse entrevoir de belles perspectives. Le récit est très correct mais manque peut être d'un brin de folie pour pleinement nous enthousiasmer. Les dessins de Patrick Zircher sont corrects eux aussi mais l'artiste, faute de capacité à tenir les délais, a dû être secondé par plusieurs artistes. Le résultat est globalement bon, même si on notera l'excellent épisode de Roberto de la Torre qui se déroule dans le monde des morts et qui par son parti pris visuel différent de celui de Zircher convint. Shadowman a de quoi ensorceler plus d'un lecteur, même si pour l'instant il manque encore quelques ingrédients à sa formule pour nous envoûter.