L'histoire :
A Los Angeles, Felicia Hardy reçoit un appel de Meg, une de ses amies. Cette dernière est en panique car Tricia, une autre fille de leur bande, a disparu depuis deux jours. Felicia doit ainsi revenir à New-York et enquêter sous son ancienne apparence, celle de la Chatte Noire. Cela implique donc forcément de croiser là-bas Spider-Man, le héros dont elle s'était amourachée autrefois. Après avoir réservé une chambre dans un hôtel de luxe, Felicia se drape de son costume et grimpe sur les toits, à la recherche d'indices concernant la disparition de son amie. Très vite, tout semble indiquer qu'un dénommé Hunter saurait quelque chose. La Chatte Noire fonce alors chez l'individu mais là-bas, Spider-Man s'y trouve aussi, pour stopper un trafic de drogue. Alors que les deux anciens amants font irruption chez le dealer, ce dernier meurt de façon étrange, comme s'il avait eu une crise cardiaque...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est avec son film Clerks que Kevin Smith est devenu très populaire pour toute une génération. Cet acteur et réalisateur est un grand fan de comics et au début des années 2000 il se mit à l'écriture de plusieurs titres. Après des performances notables sur Daredevil ou Green Arrow, il s'est illustré par une saga réunissant Spider-Man et Black Cat, intitulée The evil that men do. Kevin Smith a t-il trouvé dans la chanson d'Iron Maiden l'inspiration à cette histoire ? Sans doute... Débutée en 2002, cette mini-série en six épisodes a connu une publication chaotique, à cause d'une production irrégulière d'un Smith toujours très débordé. Si l'on pouvait craindre une œuvre décousue, il n'en est rien. Peter Parker et Felicia Hardy se retrouvent après plusieurs années, afin de découvrir la vérité sur un horrible assassin. Leur relation est faite de nombreux sous entendus et c'est avec finesse que Smith parvient à retranscrire une certain tension entre les deux anciens amants. Il fournit des dialogues d'excellente facture dans lesquels l'humour transpire pleinement. Le récit est très rythmé et l'on ne s'y ennuie jamais. Les fans de la fameuse Chatte Noire découvriront également un pan sombre du passé de la belle héroïne. L'épreuve douloureuse subie par celle-ci est bien amenée par le scénariste et emmène son récit dans des tonalités adultes. Les épisodes bénéficient du talent d'un Terry Dodson en grande forme. Le début a beau être moins puissant visuellement parlant que la seconde partie de l'ouvrage, jamais Felicia Hardy n'a semblé aussi sexy. Plus profond et captivant que bon nombre de sagas mettant en scène le Tisseur et ses copines, L'enfer de la violence reste une lecture efficace possédant un caractère indispensable pour beaucoup d'amateurs du genre super-héroïque.