L'histoire :
Au sommaire de ce numéro (kiosque) :
- Parker affronte ses peurs : Petit, Peter Parker demandait à sa tante ce qu'était la peur. « C'est parfois un moyen de se protéger », lui répondit son adorable May. « Et les plantes, elles ont peur ? ». « Non, Peter, les plantes n'ont pas peur »… Des années plus tard, en Floride, Spider-Man doit lutter contre la chaleur étouffante et un taux d'humidité maximum, entre deux moustiques gros comme des chats. Mais ce n'est rien, en rapport à la colère inexpliquée de l'Homme-Chose. Le vrai problème pour l'Araignée, c'est qu'il a été blessé par la Créature des Marais et que son métabolisme change à vue d'œil : ses gênes se transforment. Ses pouvoirs d'arachnide s'estompent et la végétation l'envahit ! A tel point, qu'il demande l'aide du Docteur Connors, alias le Lézard, spécialiste des transformations bizarres. Le sérum qu'il lui donne sera-t-il efficace ?
- Jackpot (1,2 et 3) : Sara Ehret est dotée de superpouvoirs qu'elle ne veut pas mettre en œuvre. Elle ne veut pas lutter contre les criminels et prétend juste vivre en paix. Alana Jobson est une humaine tout ce qu'il y a de plus ordinaire, mais elle a découvert l'identité secrète de Jackpot. Les deux femmes ont passé un pacte, où la seconde est prête à endosser le costume que la première délaisse sans regret. Mais pour jouir de capacités supérieures, Alana s'injecte une hormone de croissance mutante et finit par en mourir, sous les yeux d'un Spider-Man touché par sa ressemblance physique avec Mary Jane… Une injustice pour le Monte-en-l'air…
- Un mariage d'amour : May Parker et John Jameson Senior profitent à plein de leur lune de miel. C'est une seconde jeunesse qu'ils s'offrent, avec un voyage de noce idyllique : Hawaï, Londres, Rome et Paris sont au programme. Sauf si une vilaine lombalgie rattrape J.J !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Soyons clair : ce numéro ne vaut que par le premier épisode qui donne lieu à la couverture : un crossover sympathique écrit par Stuart Moore, scénariste expérimenté (des tonnes de séries chez Marvel et DC, dont le Wolverine Noir), et dessiné par Joe Suitor (Batman, Marvel Zombies, Transformers). Même si cette rencontre n'est pas la première entre l'Homme-Chose et l'Araignée, elle offre un bon moment de divertissement et a le mérite de respecter l'étrange créature de Len Wein et Bernie Wrightson, qu'Alan Moore a grandement popularisée. Mais 34 pages appréciables, quand les 70 autres s'avèrent très moyennes, cela reste une bien maigre consolation. Ce n'est pas que Jackpot (64 planches) soit une mauvaise mini-série, mais elle ne devrait pas pour autant passionner qui que ce soit. Ce nouveau personnage se voit gentiment sermonné par notre héros, qui a beau jeu de lui souffler qu'un grand pouvoir appelle de grandes responsabilités… D'autant plus qu'elle culpabilise d'avoir accepté qu'une autre jeune femme se sacrifie pour son confort… Avec ça, on a à peu près tout dit, et ce Jackpot ne décrochera donc pas le gros lot. Enfin, les 8 dernières planches consacrées aux noces de Tante May et Jameson Sr finiront d'agacer ceux qui ont éprouvé une légère fatigue à la lecture de ce qui précède, ou alors seront considérées comme rafraichissantes de par leur naïveté et absence de prétention.