L'histoire :
Tout le monde en parle depuis quelques jours et pourtant, personne n’arrive à avoir des informations sur lui : Spider-Man se fait remarquer mais impossible de l’avoir en photo. Kong se vante bien de le croiser sans arrêt mais il n’en sait pas plus que les autres. Peter Parker écoute, amusé, toute cette conversation. Il n’y avait pas pensé mais il pourrait du coup se faire de l’argent facilement. Il ne gagne plus rien depuis qu’il a arrêté le catch et tante May a besoin de liquidités car la vie est dure sans l’oncle Ben. Il suffit donc simplement qu’il se prenne lui-même en photo : avoir des clichés de Spider-Man va lui permettre de toucher le pactole. Il se rend donc au Daily Bugle. On lui ouvre vite les portes quand il annonce qu’il a des photos de l’Homme Araignée. Le rédacteur en chef J. Jonah Jameson regarde les photos et lui propose un petit prix : après tout, elles sont loin d’être excellentes. Peter accepte et décroche même un job quand il donne la solution à une employée qui s’énerve contre le système informatique ! Une bonne journée en somme. Mais ça ne dure pas longtemps : Spider-Man a aussi du travail car on entend de plus en plus parler d’un malfrat qui monte. Son nom est Winston Fisk.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome 7 de la collection anniversaire des 60 ans de Spider-Man revient sur l’event Ultimate en 2000. L’idée est de retrouver un nouveau lectorat plus jeune et de se débarrasser du passé du Tisseur et de ses nombreuses ramifications complexes dans le Multivers. C’est Brian Michaël Bendis, un petit nouveau à l’époque et qui deviendra rapidement l’un des scénaristes phares de la maison des Idées, qui se charge de cette délicate entreprise. Cet album élude les débuts que tout le monde connaît où Peter Parker devient un super-héros suite à la morsure d’une araignée radioactive et commence directement au numéro 8. Un choix judicieux puisqu’il met en lumière une célèbre dualité : celle de Spider-Man contre le Caïd (face à face déjà lu dans le tome 1). On redécouvre l’histoire de Parker sans forcément de grandes surprises ni nouveautés et le tout ressemble à une simple refonte moderne du personnage. Pourtant, Bendis s’impose ici comme un maître narrateur avec un style simple mais extrêmement limpide. La lecture est particulièrement agréable et le scénariste fait preuve d’un remarquable sens du rythme (un sens de l’araignée ? ), dosant parfaitement les temps forts et les temps faibles. Quelques passages sont de très beaux moments d’émotion et de brillants clins d’œil à tout ce qui a été fait sur le célèbre personnage Marvel, notamment ce superbe rendez-vous entre Peter Parker et Mary Jane. A noter également que Mark Bagley s’éclate à représenter un tisseur virevoltant. Son trait parfois caricatural (le Caïd n’a jamais été aussi imposant!) est remarquablement expressif et il s’imposera rapidement comme l’un des dessinateurs incontournables de Spider-Man. L’univers Ultimate vous tend les bras : il vous suffit juste d’attraper la toile !