L'histoire :
Il pleut des cordes et Peter Parker rentre chez Tante May, complètement trempé. Elle est inquiète de cette visite tardive et elle sent en effet que Peter a un problème. Le regard dans le vide, il finit par lui avouer que Mary Jane est partie à Los Angeles, certainement pour réfléchir à leur couple. Elle le soutient comme elle peut et tente de le rassurer. Pendant ce temps, au cimetière, Norman Osborn fait face à la tombe de son fils, des fleurs à la main. Il est trempé lui aussi mais il s’en moque. Le regard dans le vide, il parle pour la première fois à Harry. Il lui explique son attitude distante et n’hésite pas à lui reprocher son manque de caractère. Pour Norman, Harry a toujours été décevant. Aujourd’hui, il se retrouve sans héritier, une situation quasi comique. Pire : Norman a essuyé un refus de la part de Peter Parker qui a décliné son invitation à hériter d’Osborn. Un affront terrible qu'il n’est pas près de pardonner. Il avoue à son fils qu’il ne reviendra pas et s’éloigne de la tombe en jetant les fleurs à côté. Il a beaucoup de travail à faire et le plus important est de retrouver le Bouffon Vert. Il faut faire payer l’humiliation que lui a fait Peter Parker et pour cela, il faut retrouver son masque et son planeur. L’heure de la vengeance a sonné !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection anniversaire pour les 60 ans de Spider-Man continue avec ce tome 8. En guise de gâteau commémoratif, vous aurez donc droit aux épisodes 44 à 47 de Peter Parker : Spider-Man du britannique Paul Jenkins et du dessinateur Humberto Ramos. Un choix plus qu’intéressant puisqu’il met en scène l’éternelle rivalité entre Spider-Man et le Bouffon Vert. Et quelle mise en scène ! Le début happe d’emblée le lecteur avec une atmosphère sinistre et une plongée inquiétante dans la psyché de Parker et d’Osborn. Ce duel quasi fratricide (dans cet opus, Parker va payer le fait de refuser d’intégrer la famille de Norman) prend des tournures de tragédie grecque avec une voix off profondément introspective et un climax impressionnant. Le final par contre pourra un peu décevoir tant le retournement de situation est difficilement crédible et sent plus la volonté de surprendre que de respecter les personnages. Malgré tout, cet énième affrontement reste mémorable grâce aux dessins d’Humberto Ramos, dont la carrière sera longtemps liée au tisseur. Son style un brin caricatural colle parfaitement à la monstruosité animale du Bouffon Vert mais c’est dans la représentation d’un New York sombre et enfoui sous une pluie battante qu’il marque les esprits. Comme pour mieux souligner le drama du moment, le graphisme plonge nos personnages dans une tempête émotionnelle sans retour. Un cauchemar fascinant qui fera rêver de nombreux lecteurs…