L'histoire :
New York : une ville que Spider-Man connaît comme sa poche et où il se sent comme un poisson dans l’eau. La routine : il empêche un criminel de s’enfuir avec une voiture volée. La routine : il rentre dans la voiture et l’assomme avant qu’il ne fasse une bêtise avec son arme. La routine : il se fait arrêter par la police qui ne cesse de le menacer. La routine : il s’échappe grâce à ses toiles. New York est vraiment le jardin de Spidey. Ce qui est moins la routine, c’est le spectacle qu’il entrevoit au loin dans un entrepôt. Une étrange lueur violacée monte dans le ciel. Peter s’y dirige rapidement mais l’expérience lui a appris à se méfier et à ne pas agir sans prudence. Il s’introduit donc discrètement dans le bâtiment et trouve rapidement l’origine de cette étrange lumière. S’agit-il d’une nouvelle technologie ? D’un objet extraterrestre ? En fouillant bien les environs, il tombe sur un scaphandre sphérique. Mysterio serait-il derrière tout ça ? Son sens d’araignée l’alerte aussitôt…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et si les Spider-Men de plusieurs planètes se retrouvaient ? Ce pitch vous rappelle sûrement quelque chose : celui du dernier film de Jon Watts, Spider-Man No Way Home. Neuf ans auparavant, Brian Michael Bendis réalise cette étonnante histoire en confrontant le Spider-Man classique (Peter Parker) à sa relève, Miles Morales. Un choix malin donc pour le tome 9 de la série consacrée aux 60 ans de Spidey puisque non seulement il permet de redécouvrir le jeune Miles Morales qui prend le costume de l’homme araignée mais introduit également déjà l’idée du Multivers, sujet du prochain dernier tome de la collection. Ce récit paru en 2012 est tout simplement un régal, comme souvent quand Mysterio s’y trouve. A la fois simple, inventive et émouvante, cette rencontre inédite a tout d’un petit bijou malgré un concept qu’on pourrait trouver futile de prime abord. Confronter les deux Spider-Man va au contraire donner une profondeur nouvelle à l’ensemble mais c’est véritablement quand Peter remonte sur les traces de son passé dans l’autre planète que l’histoire devient d’une sensibilité étonnante. L’action n’est pas en reste et on peut s’attendre à de sacrées surprises quand on sait que Mysterio est derrière tout ça. Pour notre plus grand bonheur, Sara Pichelli dessine cette parenthèse à part dans le Spiderverse avec tout le talent qu’on lui connaît. Un réalisme à la Steve Mc Niven avec un style vivifiant proche du manga qui préfigure un certain Spider-Man, New Generation et qui met en scène Miles Morales.