L'histoire :
Spider-Moon Man est en fâcheuse posture sur la Terre 449. Un immense vampire, Morlun, l’affaiblit de plus en plus jusqu’à ce qu’il perde son énergie vitale. Il faut encore quelques secondes avant qu’il expire définitivement. Morlun rentre ensuite dans la Terre 001 avec sa nouvelle proie. C’est devenu presque une routine désormais car il ne se souvient plus du nombre de Spider-Men qu’il a réussi à chasser. Sa famille sera contente cependant pour le festin de ce soir. Verna, sa mère, et Daemos, son frère, l’accueillent comme il se doit. Verna prend ses chasseurs fidèles, Sable, Fireheart et Kavinoff et décide de partir en quête de nouvelles proies. Pendant ce temps, les deux frères discutent. Daemos est jaloux car il sait que son frère est le préféré de la famille et qu’il possède tous les droits. Cependant, il sait aussi comment lui faire mal et lui rappelle qu’il n’est toujours pas retourné sur la Terre 616. C’est ici que Spider-Man l’avait vaincu. Aurait-il peur de perdre à nouveau contre ce Peter Parker ? Morlun répond calmement : il se garde cette Terre en dernière étape pour garder le meilleur pour la fin et rien ni personne ne pourra l’en empêcher…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour clore cette belle collection dédiée aux 60 ans de Spider-Men, il fallait un volume spécial. Ce tome 10 va donc aborder le multivers dans toute sa complexité et qui dit multivers dit donc une myriade de Spider-Men. C’est Dan Slott qui se charge de ce projet et vous aurez le droit à son récit complet avec un tome bien plus long et dense que les précédents. Bien plus fou également car il réunit un nombre impressionnant de Spider-Men dont certains, inventés de toutes pièces pour l’occasion : Spider-singe, Spider-Punk, Spider-Man assassin… mais avec également des vedettes comme Spider-Man noir, Spider-Man 2099, Spider-Woman et bien sûr Spider-Cochon ! Le défi de les réunir tous ensemble et de construire une intrigue qui tienne la route était de taille mais Dan Slott tire parfaitement les ficelles d’un récit maîtrisé et prenant. Pour faire face à cette armée d’araignées inédite, il fallait des Vilains d’une dimension unique et l’idée de mettre en scène des Vampires qui exterminent les Spideys de toutes les dimensions fonctionne parfaitement. Donner une identité à chacun des Hommes (ou animaux) araignées n’est pas une mince affaire mais Olivier Coipel, la vedette française des comics, s’en sort remarquablement bien. Que ce soient les entités démoniaques (qui rappellent les forces sombres de Magic Order) ou les costumes entoilés, le dessin de Coipel reste d’une qualité exceptionnelle et la difficulté de ce récit ambitieux éclaire un peu plus son talent. On regrettera simplement qu’il ne dessine pas tous les épisodes, sans compter une fin un peu bâclée et qui part dans tous les sens. Ce dernier tome reste malgré tout une sorte d’apothéose de la collection, digne du personnage si spécial qu’est Spider-Man.