L'histoire :
Spider-Man a du boulot : un braquage de banques et des bandits qui se costument avec un masque ridicule mais il doit aussi se dépêcher de faire des courses pour faire à manger. Pendant ce temps, Venom s'amuse sur les toits de New York jusqu'à ce qu'il rencontre le Bouffon Vert. Osborn n'est pas là pour plaisanter et il rappelle que Venom lui doit de l'argent... beaucoup d'argent ! Malgré les menaces, Venom prend les choses à la légère : après tout, qui peut vraiment gêner le symbiote ? Pas Spidey en tout cas. Ils ont beau être colocataires, Venom en profite pour abuser de la gentillesse de ce pauvre Peter Parker. Quand il rentre, il lui prend tout le plat qui a été préparé, quitte à engloutir la totalité et tant pis pour les autres ! Une fois qu'il a bien mangé, il rentre s'enfermer dans sa chambre. Spider-Man n'a pas le temps de lui parler et de lui rappeler qu'il doit faire le ménage et arrêter de jeter les détritus par la fenêtre. D'ailleurs, le Tisseur ne comprend pas vraiment pourquoi Venom s'enferme sans arrêt dans sa chambre. En colocation, on a le droit à un peu d’intimité mais de là à ne pas pouvoir entrer dans la chambre de l'autre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection jeunesse sur les personnages Marvel continue et cette fois, c’est le duo détonnant Spider-Man et Venom qui est à l’honneur. On en a vu et lu des récits sur ces deux personnages à la base opposés mais un album comme cela, jamais ! Mariko Tamaki propose une histoire totalement loufoque et jubilatoire. Imaginez Spidey et Venom colocataires et voisins de Spider-Woman. Imaginez tous les problèmes que cela peut poser tout en rajoutant une histoire abracadabrante de transferts de corps et d’expériences ratées. Au final, c’est un bel hommage au style de l’homme araignée car le tout est ultra rythmé, fun et surprenant. Les rebondissements sont plutôt bien pensés et on assiste à quelques belles surprises qui feront sourire les enfants et faire rougir de plaisir les fans qui n’auront jamais lu pareil charivari. Le délire est communicatif également grâce aux dessins de Gurihiru. A la fois très proche d’un style dessin animé et très inventif, le graphisme joue sur l’originalité et la créativité. On adore les révélations visuelles pleines d’humour ou les jeux de cases qui se tordent en fonction de la situation décrite. Étonnante surprise donc que ce petit récit bien sympathique.