L'histoire :
Il fera tout pour coincer Spider-Man. Ce danger public qui enfreint sans vergogne les lois et se cache derrière un masque doit être démasqué. J. Jonah Jameson a tout tenté pour que l’opinion publique change. Mais si cela ne fonctionne pas, il va devoir faire le sale boulot lui-même. Il prend une armure et une identité d’un super vilain. Erreur fatale, face à Spider-Man... La police vient le voir quelques temps après. Cette fois, ils ont les preuves qu’il a franchi la ligne rouge et c’est en 1966 qu’il est arrêté. En prison, il a le temps de méditer et de ruminer sa vengeance contre le tisseur. Pourtant, tout le ramène au fait que le super-héros est aimé de tous. Même son fils John lui rappelle qu’il lui a sauvé la vie et refuse d’entendre son discours haineux contre l’homme araignée. Il sympathise avec Norman Osborn et entre deux jeux d’échecs, les deux hommes échangent sur tout et sur rien. C’est à ce moment qu'il apprend que la fiancée de Peter Parker est morte. Il décide de l’appeler. Mais là aussi, la conversation dévie sur Spider-Man…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’histoire d’une vie, le projet ambitieux de Chip Zdarsky, avait connu un beau succès à sa sortie en 2019. Reprenant le concept, Zdarksy propose un autre comics focalisé non plus sur Spider-Man mais sur J. Jonah Jameson. Faire vieillir Peter Parker tout en faisant un rappel de tous ses exploits passés, c’était peut-être un peu trop ambitieux pour un seul volume. Cette fois, il n’en est rien. Ce mini format et ce nouveau projet cadrent beaucoup mieux avec le personnage irascible du directeur de Daily Bugle. C’est même une bien plus belle peinture de Spider-Man, qui plus est par le biais de l’un de ses principaux détracteurs… de quoi dégoûter encore plus Jonah Jameson ! Voir vieillir un tel personnage avec en plus des changements marquants permet à Zdarsky de développer en profondeur sa psychologie. Avec une écriture introspective et des réflexions régulières sur la vie et les super-héros, le projet prend désormais tout son sens. Même si le tout passe presque trop vite, l’hommage aux innombrables séries du tisseur gagne en émotions et en intensité. Le final est d’ailleurs déchirant et plein de sensibilité. Mark Bagley est à nouveau aux crayons et son graphisme fait la part belle aux portraits avec des visages bien connus marqués par le temps et la force de l’âge. J. Jonah Jameson méritait bien lui aussi ce bel hommage.
