L'histoire :
Pour Jessica Drew, ces derniers temps n‘ont pas vraiment été joyeux. Née de parents terroristes et membres de l’Hydra, elle a vu son père tuer sa mère sous ses yeux. Puis les pouvoirs qu’un laboratoire lui a attribués ont ensuite servi le mal. En effet, alors qu’elle œuvrait pour l’Hydra, elle fut sauvée par Nick Fury, qui fit d’elle une véritable super héroïne : Spider-Woman. Epanouie dans ce rôle, elle fut alors enlevée par les Skrulls, des extraterrestres qui avaient pour objectif d’envahir la Terre. Leur Reine, grâce à ses pouvoirs métamorphes, prit ensuite sa place. Aux yeux du monde, Jessica, malgré l’annihilation de l’invasion secrète, restait donc menaçante. Aujourd’hui, un soir de déprime, une lettre est glissée sous sa porte, avec un lieu de rendez-vous. Sur place, Jessica reçoit une curieuse proposition d’embauche de la part de l’agent Brand. En rejoignant le SWORD, une organisation secrète anti-terroriste luttant contre les Skrulls, Spider-Woman aurait la lourde tâche d’éliminer les cibles indiquées par l’agence. Etant donné que celles-ci sont des extraterrestres, elle accepte aussitôt…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès les premières annonces indiquant que Brian Michael Bendis et Alex Maleev allaient retravailler ensemble, un frémissement parcourut l’échine des amateurs de comics. En effet, les deux auteurs avaient proposé avec leur DareDevil une épopée magistrale et mémorable. L’ambition première de leur super-héroïne Spider-Woman était alors clairement la série de longue haleine. Or, vus les multiples retards et l’adaptation en motion-comic (un comics animé), Bendis et Maleev ont préféré clore les aventures de Jessica Drew au bout de 7 chapitres, tous contenus dans ce recueil. Il faut dire aussi que la patience des lecteurs n’a pas été récompensée : la super héroïne passe le plus clair de cette histoire peu ambitieuse à s’interroger sur elle-même et à fuir. Le récit n’est pas ennuyeux pour autant, mais il aurait pu être supérieur, surtout au regard des états de service du scénariste. Heureusement, la fin n’est pas bâclée. Le constat est également positif concernant les planches d’Alex Maleev, une fois encore étonnantes. Son rendu mélange peinture, photo et crayonnés, pour une approche très personnelle. Certains cadrages sont époustouflants. A signaler, la présence d’une voiture volante qui, (nom de Zeus !), rappellera celle du Docteur Emmet Brown dans le film Retour vers le futur 2. Loin de figurer parmi les références du genre, Spider-Woman est un excellent complément pour les fans de Jessica Drew. Sympathique, donc, mais pas vraiment ultime…
