L'histoire :
Les membres d’Authority ont toujours utilisé le Porteur pour aller de dimension en dimension. Ils ont récemment connu des déboires puisque leur vaisseau s’est écrasé dans une autre réalité. Réussissant à repartir et à emprunter la plaie, une sorte d’autoroute dimensionnelle, l’un d’entre-eux, Angie, essaie désespérément d’utiliser ses capacités pour retrouver leur provenance d’origine. Il faut dire que cela fait maintenant un moment que le Porteur erre et logiquement, il lui arrive de subir les attaques de corps étrangers. La jeune femme au corps de métal trouve enfin des coordonnées qui lui semblent correctes. Elle cale alors leur vaisseau dans cette direction… Sur Terre, une longue file de personnes s'est formée devant une table derrière laquelle se tiennent Midnighter et Appolo. Les deux super héros sont en train de vendre les parcelles d’une planète afin de gagner beaucoup d’argent. Le problème est que cela n’est pas du goût de Jenny Sparks qui pense à les virer de l’équipe. Elle n’a pas le temps d’acter sa décision qu’un Porteur atterrit sur leur planète…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second album conclue le cycle L’année perdue de The Authority. Débuté par Grant Morrison, la maxi-série fut ensuite confiée à Keith Giffen. Si le postulat de base semblait intéressant, le scénario n’a que trop souffert de rebondissements prévisibles ou mauvais. Cette suite, même si elle ne se révèle pas fondamentalement meilleure, est tout de même plus intéressante. Assisté de JM de Mattheis, Giffen réalise un récit moins barré et plus compréhensible. Le fait de faire dériver les super héros de dimension en dimension rappelle inexorablement la série télé Sliders, et le rapprochement se fait un peu plus lorsque les membres d’Authority rencontrent leurs équivalents dans une autre réalité. L’humour et l’action sont toujours au rendez-vous, même s’ils font moins souvent mouche que dans les cycles de Millar ou d’Ellis. Au niveau des dessins, le casting est peu prestigieux : pas de nom connu ou remarqué. Pourtant, certains auteurs comme Brandon Badeaux ou Jerry Ordway s’en sortent bien. L’alternance de styles visuels entre les chapitres fait que l’album souffre d’un manque de cohésion. Ce second opus se révèle meilleur que le premier mais n’arrive pas à la cheville des précédentes sagas qui comptent parmi elles des moments d'anthologie.