L'histoire :
Tout semble désormais plus clair aux yeux du P'tit Huguie. Son voyage dans les Highlands et sa rencontre avec le Colonel Mallory lui ont permis d'en savoir beaucoup plus sur Vought America et la génèse des Boys, leurs liens avec la CIA et la motivation personnelle de Butcher... Cela va mieux aussi avec Stella, car le couple joue désormais cartes sur table. Requinqué, P'tit Huguie reprend du service, et c'est le bon moment, car quelqu'un met de l'huile sur le feu, cherchant à précipiter la confrontation entre les Boys et le plus grand groupe de super-slips, les Sept...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même les habitués des récits de Garth Ennis ne savent jamais par avance ce que ce diable d'Irlandais peut leur réserver, au delà de l'humour gras, de la violence gratuite et de la provocation, qui sont les marques de fabrique qu'on lui attribue. On peut désormais ajouter «tirer en longueur» (sans mauvais jeu de mots), ce que les plus indulgents considèreront comme prolonger leur plaisir. Ici, l'auteur choisit de délayer un peu plus la sauce piquante servie avec ses Boys. Tout porte à croire, depuis maintenant une grosse poignée d'épisodes, qu'on va avoir droit au clash final. Mais avant cela, on a assisté à une pause salvatrice pour le Pt'it Huguie. Comme quoi, le burn out, ça existe aussi pour les casseurs de slips. On pouvait donc s'attendre à une reprise des hostilités, mais il n'en n'est rien, car elles sont encore différées. Tourner autour du pot, pour un scénariste, c'est aussi un art, car en imaginant que les Sept et les Boys sont en train d'être manipulés, Ennis nous permet de refaire un petit tour de manège. Pas fameux, mais pas horrible non plus, car la fin du bouquin nous réserve quand même un sacré pétage de câble de la part du père Butcher, dans une scène de vengeance au sadisme frôlant la psychopathie. Rien que ça ! Un mot sur les dessins de Russ Braun, très plaisants, au point où il se montre un digne successeur de Darick Robertson. Un album de transition, mais correct.