L'histoire :
Le consortium industriel Vought America flirte depuis la seconde guerre mondiale avec les différents gouvernements américains. Depuis qu'ils ont créé une technologie capable de fabriquer des super héros, cette firme est devenue la plus fervente représentante de la sécurité. Vought America s'appuie sur les comics pour créer des super héros populaires et ainsi asseoir la popularité des super héros crées de toutes pièces. Or cette terrible propagande cache une corruption plus grande encore. En effet, ces surhommes ont le droit à un quota de dommages collatéraux ou à un comportement obscène et plus que déviant, sans que cela ne soit dommageable pour eux. Butcher, un ancien agent de la CIA, dirige une équipe surnommée les Boys. Ensemble, ils corrigent les excès de ses pseudos super héros à grand coup de poing. Dernièrement, ils ont appris que Vought America avait le sombre projet de placer un candidat à la tête du pays ! En attendant, chaque année, une grande commémoration a lieu. Tous les super héros et leurs ennemis font une trêve dans un endroit secret, un lieu paradisiaque où le rassemblement est synonyme de drogues, d'alcools, de putes et de partouzes à gogo.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série The Boys est l'une des séries les plus marquantes du paysage super héroïque actuel. Violent, provocateur, drôle et décomplexé, le récit mijoté par Garth Ennis a déjà convaincu de nombreux lecteurs et pour les retardataires, la réédition au format Deluxe est à ne pas louper. Dans "Dit comme ça", on retrouve les sagas Hérogasme, Question de survie et Rien de tel dans le monde entier. Disons le d'emblée, la première n'est pas vraiment une réussite et ne fait guère progresser la trame générale de l'histoire. Ennis livre un récit basique où l'on assiste à une gigantesque fiesta entre super héros et super vilains. C'est basique, bourrin, vulgaire et beaucoup trop bavard pour être apprécié. Les dessins caricaturaux de John McCrea ne sont pas horribles, mais dénotent vraiment avec le style semi-réaliste de Darick Robertson, dessinateur attitré de la série. Une centaine de pages à lire très vite pour retrouver l'ambiance et la qualité d'écriture du scénariste. En effet, la seconde partie revient à la qualité habituelle. Ennis met en scène un super héros engagé pour traquer les Boys et qui a un lourd passif de nazi. Des épisodes bien bourrins et drôlement jouissifs. En inversant les rôles, le créateur de Preacher évite la redite intelligemment. Enfin, la dernière partie revient sur les origines de trois Boys : la Fille, la Crème et le Français. Cette fois encore, le récit alterne avec des passages aussi violents que durs et émouvants, voire même complètement décalés. On ne peut pas dire que les origines du Français soient très réalistes, mais cela convient bien à l'aspect quelque peu mythomane de ce protagoniste. Cédant parfois à la facilité, Ennis offre cependant une série plus intelligente qu'il n'y paraît et un véritable divertissement pour adultes. A suivre...