L'histoire :
Butcher, l'emblématique leader des P'tits Gars et P'tit Huguie, la dernière recrue qu'il est allé chercher, ont un point commun. Tous deux ont perdu leur amour, tué par un super-slip. La seule femme que le barbouze ait aimé a été violée et assassinée par le pire des super-salopards, puisqu'il s'agit du Protecteur, le plus puissant des héros à la solde de Vought America. Quant à Huguie, il se baladait tranquillement avec sa douce lorsqu'elle fut littéralement coupée en deux sous ses yeux, Train A ayant loupé sa trajectoire. Depuis, les Boys ont mené bien des campagnes, soutenues de façon non officielle par la CIA. Mais les évènements sont en passe de se précipiter, car le Protecteur et Vough visent désormais la Maison Blanche. Pour Butcher et ses Boys, l'heure de la vengeance semble enfin venue...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin, ce qui s'annonçait depuis un petit moment dans la série finit par arriver : la grosse castagne entre les P'tits gars et la bande de super-enpaffés de Vought America. Et cette fois-ci la cause est noble, car le Protecteur marche sur la nation, plus précisément la Maison Blanche. Une fois n'est pas coutume, Gath Ennis passe à la moulinette quelques symboles de la démocratie américaine, puisqu'on assistera assez ébahis au meurtre du Président des USA par un serval (et chacun sait qu'il est le meilleur dans sa partie, comme l'auteur le rappelle explicitement et de façon hilarante). Mais cela ne s'arrête pas là puisque le Vice-Président y laisse aussi la peau ! Ceux qui ont accroché jusque là à la série ne seront pas surpris un instant de constater que le plan du Protecteur est en marche et que cette caricature de Superman cache le pire des nazillons. Alors ce tombé de rideau laisse la part belle à l'hémoglobine, nos Boys en mettant une nouvelle fois pleins la face aux super-débiles, mais en prenant cher également, en particulier le Français. Pour dire un mot sur les dessins, en l'absence du grand Darick Robertson, ses «remplaçants» s'en tirent cette fois-ci honorablement. Et si l'on prend du recul sur l'ensemble de ces 65 épisodes (hors-série inclus), la série de Garth Ennis, sous des allures franchement bourrine, a en réalité largement contribué à désacraliser le mythe des super-héros. Nombre de fois, l'Irlandais y règles ses comptes, égratignant au passage qui il souhaite. L'industrie des comics y est par exemple décrite comme une machine à fric, experte d'en l'art de prendre ses clients pour des couillons. Alors oui, c'est une caricature, oui, le mauvais goût y est extrême, oui, la violence y côtoie le gore, mais The Boys reste un récit qui renferme par parenthèse une intensité dramatique peu commune. So long Boys !