L'histoire :
Butcher et sa bande ont désormais dans leur ligne de mire les G-Men, dont un des membres, Silver Kincaid, s’est fait sauter le caisson en public. On sait depuis peu que l’action des Boys revêt des enjeux politiques majeurs .En effet, il existe un conflit larvé à la Maison Blanche. Le Président est un farouche adversaire des Supers, alors que le vice-président est en cheville avec Vought-America. De fait, les Boys ont le soutien officieux de la CIA. Dès lors, s’en prendre aux plus populaires des héros costumés équivaudrait à frapper un grand coup. Les G-Men… encore des imposteurs dont la propagande s’appuie sur les ventes mirobolantes de comics à leur effigie : un milliard de dollars par an ! Sans parler du fait qu’ils n’ont jamais été des gosses malheureux, pas plus qu’ils ne servent la justice et la démocratie. Il est temps pour Hughie de plonger dans le grand bain, en infiltrant un des groupes, parmi lesquels les futurs G-crétins seront recrutés. Et au cas où ça tourne en eau de boudin, « La Fille » et « Le Français » restent en couverture…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidemment, cette série parodique fluctue grandement dans la qualité du récit. A l’image d’Ennis : capable du meilleur comme du pire ! Fort heureusement pour les lecteurs, ces épisodes 23 à 26 renouent avec l’esprit initial, où l’on découvrait avec émerveillement comment détruire le mythe des Supers. Vous l’avez compris, ici, le scénariste à l’humour aussi caustique que scabreux s’en prend directement à ceux que les fans de Marvel surnomment « les mutos ». Et il y en a même pour les amateurs de Lucas ! Admirez ces têtes d’abrutis et leurs « noms de code » plus débiles les uns que les autres (de Chiktaba pour Star Wars à Flammeur pour les FF, en passant par Grotta pour les X-Men), et vous vous tiendrez les côtes un moment. Le temps de reprendre son souffle et de sécher ses larmes (de joie), le reste de ce tome déroule, avec la formule qui a fait le succès de ses « Bad » Boys : une dose d’action tendance gore, quelques scènes qui frisent le porno et de brefs répits. Au complot politique s’alterne l’idylle fleur bleue entre Annie et Hughie, qui se cachent mutuellement leurs activités de Super et de dézingueur de Pijamas ! Une lecture qui procure un vrai plaisir (cette fois), pour avoir osé singer l’industrie des comics…