L'histoire :
Le funeste Victor Von Fatalis, Roi mais aussi tyran de Latvérie, a réussi à s'inviter en grandes pompes au sommet de l'ONU, qui se tient à New-York. Si de nombreux citoyens y sont complètement indifférents, d'autres sont partagés. Parmi ceux qui soutiennent le puissant monarque, JJ. Jameson, le patron du Bugle, n'arrête pas de lui déployer le tapis rouge. Bien sûr, son quotidien se fait l'écho du soutien qu'il adresse au Docteur Fatalis. Son autorité impressionne le plus colérique des patrons de presse, qui semble hypnotisé par la puissance dégagée par le Roi au masque de fer. D'autres, comme le jeune reporter-photographe, Peter Parker, n'accordent aucune confiance à celui qui semble régler tous les problèmes par la violence qu'il inflige à ses ennemis désignés. Et bientôt, un drame va se jouer. Alors, seul Spider-Man pourra s'interposer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout le monde a déjà lu un chapitre des aventures de l'incroyable Spider-Man. Alors, quel intérêt pourraient présenter des strips noir et blanc, datant des années 70 ? Le premier d'entre-eux réside dans le caractère jusqu'à présent inédit de ce matériel. En effet, ces fameuses trois bandes de trois cases, dont le format est invariablement répété, sont le fruit d'un judicieux calcul, une fois de plus, de Stan Lee. Car si les épisodes hebdomadaires commençaient alors à rencontrer un vif succès, le meilleur moyen de populariser un de ses personnages fétiches était encore d'en publier les aventures au sein de quotidiens au tirage énorme. Ni une, ni deux, l'affaire était conclue et permettait ainsi à Marvel de toucher chaque jour des millions de lecteurs potentiels, voire deux générations : celle de l'adulte acheteur et de sa marmaille à qui il pouvait lire ou faire lire ces strips. C'est donc un petit bout d'histoire du Tisseur que contient ce premier volume, qui, soit dit en passant, est aussi un très bel objet, avec son format à l'italienne, sa couverture vintage et sa très abondante pagination (plus de 350 pages). L'autre intérêt réside également dans la très grande qualité de reproduction de ses strips. A de rares exceptions près, l'impression est parfaite. C'est bien simple, on a le sentiment de lire du matériel resté à l'abri des outrages du temps. C'est aussi ce qui permet de constater l'immense talent de John Romita Sr. Quelle élégance dans le trait, quelle classicisme dans la composition de chaque case, bref, l'artiste délivrait un travail d'une précision impressionnante, encore aujourd'hui. Chaque fan de comics sait à quel point il s'est imposé, mais si une démonstration devait être faite, ce bouquin y suffirait largement. Bref, au delà du côté anecdotique, au delà de l'aspect jusque là inédit, The complete Spider-Man strips s'impose d'emblée comme un classique du comics de super-héros, pour ne pas dire un incontournable pour chaque fan de Spidey !