L'histoire :
Les USA sont toujours en pleine guerre en cette fin de mois d'octobre 1971. Le Vietnam est un véritable bourbier pour l'oncle Sam et ce n'est pas le capitaine Frank Castle, considéré par ses pairs comme le meilleur des marines, qui va le contredire. Depuis qu'il est arrivé à la base de Valley Forge, aucun de ses hommes n'est mort au combat. Pourtant, le lieu n'est pas le plus accueillant puisqu'il est situé à la frontière cambodgienne. De retour d'une mission, Castle renseigne le colonel Ottman qui lui apprend la venue du général Pradden pour une inspection surprise. Ne souhaitant pas le recevoir, le gradé demande à Castle de se charger de cette corvée. A peine a t-il posé un pied à terre que le général se plaint de la base, de son état et de l'effectif trop réduit à ses yeux. Malgré les réponses de Castle, Pradden se révèle toujours aussi grossier. Le marine lui suggère de se poster en haut du talus situé juste à côté. Soudain, une balle lui explose le crâne. Castle ne veut pas qu'on lui enlève sa guerre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Frank Castle est un des héros les plus appréciés des lecteurs de comics Marvel et Garth Ennis n'y est sûrement pas pour rien. Après un long run (Marvel Knights) en lien avec la continuité du Marvelverse, la Maison aux idées a confié à l'irlandais une nouvelle version du Punisher pour la collection Max Comics. Cette fois-ci, le justicier est vu à travers un prisme plus sérieux, plus réaliste mais surtout toujours aussi violent. La série fut un énorme succès critique et populaire, et elle fut publiée en France il y a quelques années. Pour les retardataires, Panini Comics réédite en intégrale, dans la collection Marvel Deluxe ce précieux sésame longtemps resté indisponible. Au menu de ce premier opus, on retrouve tout d'abord la saga Born qui montre un Frank Castle au Vietnam. Ennis parvient à montrer la violence d'un tel conflit et surtout l'effrayant psychisme du héros. Cette entrée en matière impressionne et est suivie par Au commencement, où le Punisher sème le trouble dans les mafias de toute la ville. Cette fois-ci, le décorum est urbain et les cadavres de gangster se multiplient à grande vitesse. Certes, ce récit est plus bourrin mais Ennis sait parfaitement utiliser la violence à bon escient. En plus de ses deux sagas, ce premier recueil inclue aussi le one-shot La cellule. Darrick Robertson et Lewis Larrosa livrent de belles planches et n'hésitent pas à illustrer toute la violence du scénario de façon pour le moins explicite. A ne pas rater !