L'histoire :
Hell's kitchen a bien changé. D'un quartier populaire gangrené par la mafia locale, les habitants ont vu les clubs de gym ou les bars chics remplacer les commerces vieillissant. Frank Castle prend son déjeuner dans une taverne irlandaise typique, une de celles qui a résisté à cette grande rénovation. Soudain, une explosion rafle les lieux. Le Punisher est incroyablement chanceux. Les bris de la vitrine le frôlent et hormis quelques blessures partielles, il est sauf. Reprenant ses esprits, il constate les victimes sont nombreuses et parvient même à en sauver une qui sembler perdue, la cage thoracique ouverte. A l'arrivée de la police, Frank se cache et écoute les conversations des inspecteurs. Pour eux, il ne fait aucun doute que cet attentat est l’œuvre de terroristes irlandais...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Garth Ennis est revenu sur les deux premiers opus de la version Max comics du Punisher sur les origines du personnage. Avec Kitchen irish, il emmène Frank Castle au beau milieu d'une guérilla menée par des gangs irlandais et ce, en plein New-York ! Pour le scénariste, cela n'est guère surprenant car il a toujours aimé torpiller les groupuscules terroristes venant de son Irlande natale. Le récit est assez intense et offre plusieurs angles narratifs. D'un côté, on suit l'enquête de Castle pour retrouver les responsables de l'attentat et de l'autre, on suit les différents leaders des bandes irlandaises. Le récit monte en puissance et la violence se fait toujours plus présente. Ennis incorpore à son histoire un ancien criminel à la retraite et qui revient aux affaires, contraint et forcé. Sa spécialité n'est autre que le découpage de cadavres ou de personnes en vie ! Rien de surprenant car avec Ennis et le Punisher, cela se finit souvent dans un bain de sang. Leandro Fernandez n'y va pas par mille chemins et illustre l'ensemble avec un trait réaliste très correct. Ses encrages sont d'ailleurs très réussis. Un opus assez intense.