L'histoire :
Un vieillard russe est accoudé à un bar, un verre de vodka à la main. Il râle sur la déliquescence de sa mère Russie et l'image que son pays donne à présent. A la télévision, il aperçoit Leon Rastovitch, un parrain de la pègre qui sort de prison. Le vieil homme ne peut s'empêcher d'en dire du mal, ce qui lui vaut les regards appuyés d'une bande de voyous présents dans les lieux. Ceux-là sont aux ordres de Rastovitch et n'apprécient pas ses critiques. Ils attendent que le vieil homme sorte. Ils ne voient pas le Punisher arriver derrière eux. Ce dernier les bloque dans une ruelle et les abat, en ayant préalablement obtenu une information sur le lieu où serait Rastovitch. Frank Castle se rend donc chez la mère du criminel et fait un carnage. En sortant de là-bas, il tombe sur Nick Fury, le directeur du SHIELD, qui lui offre une mission en échange d'un listing des meurtriers de tout le pays. Le Punisher doit partir pour la Russie, en compagnie d'un agent spécial envoyé par l'armée américaine, afin de sauver une petite fille. Son père lui a injectéun terrible virus, ainsi que son antidote, capable de tuer un humain en un quart de seconde.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Garth Ennis se renouvelle en permanence sur la série The Punisher. Pour la version Max, le scénariste est passé de la guerre du Vietnam à la guerre contre la mafia, puis à celle contre le terrorisme irlandais. Cette fois, il l'envoie, par l’intermédiaire deNick Fury, chez son ennemi de l'époque de la guerre froide : la Russie. Avec l'objectif de récupérer une petite fille prisonnière dans une base nucléaire, Castle s'offre une mission mêlant infiltration et action. Garth Ennis ne ménage pas la chair à canon dans cet album et réussir est loin d'être simple pour le héros. Avec les manipulations de l'armée américaine et l'arrivée d'un effrayant gradé russe aussi stratège qu'extrême, l'histoire est d'une efficacité redoutable. Il est également assez amusant de voir le directeur du SHIELD sous la plume de Garth Ennis. Il est rustre, brutal et rusé. Cette vision est bien plus sympathique que celle proposée par l'auteur dans la série Fury parue en 2002. Ce quatrième album est illustré par Doug Braithwaite. L'anglais offre des planches assez bonnes, dans un style rugueux propre à la série. L'ensemble est bien réalisé, même si les décors auraient mérité d'être plus travaillés. Encore un excellent album pour cette version adulte et violente du personnage de Marvel. Ennis win !