L'histoire :
Norman Osborn est en train d’étudier l’avancée scientifique de son cabinet. Le projet arachnide se développe parfaitement bien. Il raconte à son second l’histoire d’Athena et d’Arachné, un célèbre mythe qui montre que les humains sont punis quand ils défient les Dieux. Mais il est interrompu par un appel de son avocat. Les affaires sont complexes à gérer et Norman doit se montrer intraitable pour mener sa barque. Pendant ce temps, au lycée du Queens dans le Westwood, Peter Parker lit tranquillement ses cours. Enfin, tranquillement c’est vite dit car entre quelques uns de sa classe qui lui jettent des frites à distance et Mary Jane qui le regarde de temps en temps, difficile de se concentrer. C’est surtout le regard de Mary qui l’empêche de travailler. Les autres blaireaux, il est habitué. Ce n’est pas la première fois qu’on se moque de lui ni qu’on lui cherche des noises. Et comme d’habitude, il se laisse faire. Même quand il reçoit un coup de pied par derrière de Flash Thompson. Il reste concentré sur ses études car il est brillant et il n’y a que cela qui compte pour lui. Ça tombe bien : sa classe va aller visiter les laboratoires d’Osborn…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans les années 2000, Marvel décide de mettre à jour ses personnages phare et de proposer un reboot total, notamment pour attirer un lectorat plus jeune : c’est le projet Ultimate qui fera date. Beaucoup de personnages vont avoir droit à leur « relooking » comme les X-Men, les Avengers, les Quatre Fantastiques et bien sûr, l’inévitable Spider-Man. Panini réédite ce must have en plus petit format à coût modique (moins de dix euros) mais cette version pocket reste tout de même un format conséquent puisqu’il est plutôt épais avec un rendu de qualité malgré sa couverture souple. Pour le reste, c’est tout simplement un petit bonheur de lecture, un peu comme une madeleine de Proust. Même si l’on peut discuter de l’intérêt de remettre à jour un personnage qui a traversé de nombreuses années d’aventures, il faut reconnaître que Brian Michael Bendis le fait avec beaucoup de talent. La première surprise réside dans la forme étonnamment très classique malgré la volonté de faire dans le moderne, en hommage certainement au travail originel de Stan Lee. Classique mais prenant car tout est raconté simplement mais avec un maximum d’efficacité, rendant l’histoire fluide et très agréable à lire. De plus, Bendis apporte des petites touches de nouveauté et d’originalité par rapport à l’histoire mère comme la façon de créer le costume de Spider-Man, la mort de l’oncle Ben ou la création du Bouffon Vert. Même la mythique scène de la piqure de l’araignée change quelque peu. Ces petits changements ne sont pas que pour faire beau ou original et cette révision est au contraire bienvenue car certains épisodes s’articulent mieux et sont plus logiques. C’est dans le dessin qu’on a voulu une révolution et Mark Bagley (qui deviendra ensuite le dessinateur officiel de Spidey) s’y attelle avec talent. Son trait déstabilise parfois tant il est caricatural mais c’est ultra dynamique et certaines planches sont impressionnantes de vie et de mouvement. Comme dirait Peter Parker, cette refonte de Spider-Man, ben c’est vraiment top !