L'histoire :
Le Créateur a tout bouleversé, même dans cette nouvelle Terre 6160. Pour résister contre ce dangereux super-vilain, on a piégé la ville pour emprisonner le Créateur. Le souci, c’est que les super-héros ne sont pas d’accord entre eux. Certains veulent contrôler le monde tandis que d’autres veulent le libérer. Peut-être qu’il faut aller chercher l’aide des plus grandes figures de super-héros. C’est ce que s’appliquent à faire Reed Richards dans sa tenue de Fatalis et Tony Stark dans son armure de Iron Lad. Ils sont dans l’antre d’Asgard, dans les geôles les plus reculées du Royaume. Ils arrivent devant la cellule qu’ils recherchaient et quand ils l’ouvrent, ils voient le grand et impressionnant Thor, la tête baissée. Le Dieu du Tonnerre a perdu de sa superbe et a un caractère ombrageux. Il ne semble même pas vouloir sortir. Cependant, Reed tente de le convaincre : il a été emprisonné à tort et le monde a besoin de lui. Thor accepte de les suivre mais il veut récupérer quelque chose d’important avant de partir. Ils vont donc dans la salle du trône. Dame Sif est présente devant Mjolnir. Elle et ses gardes sont déterminés à ne pas les laisser partir. Cette fois, Thor ne compte pas se laisser faire et il semble avoir retrouvé l’énergie pour se battre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On l’avait vu dans Ultimate Invasion, Jonathan Hickman compte révolutionner l’univers Ultimate. A travers un personnage démiurge, le Créateur, le non moins démiurge Hickman compte lancer plusieurs séries en parallèle sur une nouvelle terre plus ou moins contrôlée par le double maléfique de Reed Richards. C’est donc cette multitude de refonte qui est présentée dans ce comics avec trois histoires différentes, consacrées à des grands super-héros. Un Avenger d’abord avec Thor puis un X-Men avec Armor et enfin l’inévitable Black Panther. Les récits sont de bonne facture, notamment avec le parfum japonisant si particulier de Peach Momoko dans le récit sur Armor. Ce ne sont malgré tout que des mises en bouche tant les saynètes sont courtes mais les clins d’œil et changements sur les personnages d’origine sont plutôt intéressants et agréables à lire. Ce qui frappe d’entrée néanmoins, c’est la qualité du graphisme. On ne présente plus le style raffiné, délicieusement nippon, de Momoko qui n’a pas son pareil pour mêler super-héros et légende japonaise. Stefano Caselli casse aussi la baraque avec un style surpuissant qui rappelle les plus belles heures du travail d’Olivier Coipel. Que ce soit la toute puissance électrique de Thor, le masque terrifiant de « Fatalis » ou la noblesse royale de T’challa, chaque dessin est un grand spectacle dans la plus pure tradition des super-héros. Le bâtisseur Hickman a posé une jolie première pierre.