L'histoire :
Depuis son arrivé à Philadelphie, Flash Thompson a des journées plus que chargées entre son boulot de prof en plein jour et ses rondes nocturnes visant à faire régner la justice en tant que Venom. L'activité criminelle est en pleine effervescence, ce qui le pousse à mener des enquêtes afin de découvrir qui est le gros poisson qui dirige tout ce commerce illégal dans l'ombre. A la suite d'une course poursuite avec des gangsters et un interrogatoire musclé façon Venom, il découvre enfin le cerveau derrière ces trafics : Lord Ogre. Grace à une diversion, le super criminel parvient à prendre la fuite en laissant derrière lui une camionnette avec toute sa marchandise. Intrigué par un bruit venant du véhicule, Flash fait alors une découverte qui va le rendre fou de rage. Entassées par dizaines, des personnes de tous âges et tremblant de peur sont parquées comme du bétail. Conscient de la menace exercée par Venom sur ses activités, Lord Ogre décide alors de lancer un juteux contrat sur sa tête. C'est le début des ennuis pour le justicier symbiote.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cullen Bunn, le scénariste de la génialissime série The sixth gun poursuit son travail sur le personnage du charismatique Venom. Après avoir posé ses valises à Philadelphie et en être devenu le protecteur, il traque les vilains comme pourrait le faire Spidey à New York, sauf qu'avec l'agent Venom, les méthodes sont plus brutales et expéditives. Dans ce volume, le scénariste invente le personnage de Mania, une nouvelle progéniture créée par le symbiote dont l'hôte est une jeune lycéenne gothique et au caractère de feu. Son design est plutôt accrocheur, mais après Carnage et Toxine, ça commence à faire beaucoup de déclinaisons... Le scénario est clairement poussif et les scènes d'actions s’enchainent de manière tellement prévisible que l'on décroche assez rapidement. On sent que Cullen Bunn n'arrive pas à trouver le ton juste qui donnerait de l'épaisseur à son récit. En ce qui concerne le graphisme, les premiers chapitres sont vraiment bien grattés et parviennent à maintenir le lecteur éveillé grâce à des planches maitrisées et dynamiques. Mais que dire des trois derniers chapitres ? Comment une institution comme Marvel accepte de publier des pages aussi mal dessinées ? On pourrait croire qu'ils sont allés chercher un ado qui dessine dans le fanzine du collège voisin ! Un titre dont l'absence dans votre pile ne sera donc pas du tout préjudiciable.