L'histoire :
Les soldats ne savent plus quoi faire pour garder la porte. Ce qui est derrière semble bien trop puissant pour être arrêté par quoique ce soit. Ils appellent Beowulf à l’aide mais il est trop tard. Des tentacules immondes traversent le bois de la porte et font un véritable carnage. L’explosion retentit avant qu’Eddie ne se réveille. Qu’est-ce que c’est que ce cauchemar ? Le symbiote a peur néanmoins. Enfin, peur c’est un bien grand mot mais il est inquiet et nerveux et jamais il ne l’avait vu dans cet état. Il ne savait même pas qu’il pouvait faire des cauchemars. C’est trop d’émotions pour Eddie et il s’empresse d’aller à la salle de bains et prendre des tranquillisants. Le symbiote le menace de le tuer car il ne supporte pas qu’on le fasse taire mais petit à petit, sa voix agressive devient de plus en plus lointaine. Devant la glace, il peut enfin réfléchir au calme. Le symbiote ne va pas bien et ça l’inquiète mais que faire ? Il est sorti de ses pensées quand le talkie retentit. La rue Church est attaquée par Lantern et sa bande. Eddie décide d’y aller…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Donny Cates est l’enfant terrible de Marvel. Il n’y a donc pas vraiment de surprise de le voir travailler sur le personnage de Venom en 2018. Ce gros run met en scène Eddie Brock qui doit faire face à un symbiote bien capricieux mais aussi, et surtout, affronter le terrifiant Knull. D’emblée, on comprend que le récit va jouer sur la touche horreur avec un début effrayant et une montée en puissance du fantastique jusqu’à la révélation épique. On sent le talent d’écriture de Cates qui fait dans la sobriété mais dont le style est toujours aussi diablement efficace. De plus, le génial scénariste lorgne sur un célèbre personnage qui a finalement beaucoup de ressemblances avec Venom : Spawn. Ce serait même presque Medevialspawn car ici, on parle de dragon, de chevaliers et de fanatiques sectaires. L’aspect terreur est renforcé avec le dessin de Ryan Stegman qui fait des merveilles pour représenter la puissance des symbiotes et les scènes de plus en plus dark. Malheureusement, le tome est inégal. Si la préparation à l’arrivée de Knull est remarquable, les combats sont en revanche totalement ratés et peu intéressants. Les états d’âme d’Eddie, qui va très/trop loin dans l’introspection, deviennent vite lassants sans compter la présence un peu farfelue du Créateur. Quelques passages valent tout de même le détour et notamment quand Wolverine et Nick Fury mènent un commando façon Aliens. Pour le deuxième tome, une seule chose à dire : Eddie, sois bon !