L'histoire :
Wolverine vient à peine de débarquer au Brésil pour des vacances, que le professeur Xavier le prévient déjà de la présence d’un mutant fort étrange en ces terres. En raccrochant, il remarque la présence de trois enfants à côté de sa moto. En se dirigeant vers eux, il leur conseille de se tirer, mais l’un d’eux utilise un pouvoir sonore provoquant la paralysie et le déséquilibre du mutant. A peine parti, des hommes arrivent et montent au volant d’une camionnette afin d’attraper ces jeunes. Wolverine se redresse alors et part dans la direction prise par tout ce petit monde. Dans les hauteurs de Sercipe, Kuhrra Daïzonest est, à ce qu’il semble être, un guérisseur. Celui-ci semble mal supporter que des mutants utilisent leurs pouvoirs dans son pays. Il a donc engagé les brigades de la mort pour les chasser. Au détour d’une ruelle, Wolverine retrouve ses assaillants aux prises avec la brigade qui les a poursuivis. Les enfants se font violenter et à cette vision le canadien intervient en utilisant toute sa force et sa puissance issues de l’adamantium pour arrêter cela. Wolverine se saisie des blessés, monte sur sa moto et les ramène dans leur village. Le soir, la fête bat son plein mais le réveil sera particulièrement dur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la lignée des projets éditoriaux de Marvel U.S.A., qui souhaite développer ses personnages sous les plumes des créateurs non américains (Snikt du japonais Tsutomu Nihei), voici Wolverine : Saudade. Au générique, nous retrouvons tout d’abord le duo à l’origine de la série Sillage, Jean-David Morvan au scénario et Philippe Buchet au dessin. La colorisation, habituellement échue au dessinateur ou aux Color Twins, est ici confiée à Walter Pezzali (Donjon chez Delcourt). Le coloriste livre une performance un brin classique, trop ressemblante aux couleurs présentes dans les comics. Les dessins de Buchet sont en revanche de bonne qualité, comme à l’accoutumée, mais moins fournis en décors. Enfin, l’histoire de Morvan est proche de ce que nous offrent les comics X-Men habituellement : un héros à la peau dure, un méchant-méchant, une tristesse et une nostalgie palpables. A la lecture de ce Saudade, on a l’impression que nos frenchies ont voulu rester très proche du « cadre américain », sans y insuffler leur touche d’originalité. On note tout de même que Saudade propose quelques scènes violentes (la fusillade) ou typiquement humoristiques. Une lecture classique mais agréable…