L'histoire :
Partout dans le monde, en un même instant, tous les hommes meurent, petits et grands. Tous les mâles des différentes espèces animalières également. Seuls deux survivent : Yorick, fils d’une député américaine, et son chimpanzé Esperluette. La panique et le chaos s’installent dans les rues. Deux mois passent quand on retrouve le jeune homme marchant dans la rue, caché par un masque à gaz et un manteau dont la capuche recouvre la tête. En traversant une route, il manque de se faire écraser par un camion-benne. Sortant du véhicule, une jeune femme vient se rassurer de l’état de santé de ce qu’elle pense être une femme. Elle lui demande un coup de main pour remettre les quelques cadavres d’hommes tombés du camion. Mais Esperluette s’agite et fait chuter le masque de Yorick qui se voit aussitôt mis en joue par l’ex-mannequin reconverti en éboueur. Voulant le vendre à la plus offrante, elle le menotte à une des portières du véhicule le temps de finir son travail. Notre survivant, en véritable fan de magie et d’Houdini, se détache rapidement et fuit à grandes enjambées…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un comics qui sort des sentiers battus des sempiternels super héros trop forts et trop indestructibles. Dans Y le dernier homme, le héros s’avère être le seul survivant de l’espèce humaine côté masculin ! Cette idée est née du cerveau de Brian K. Vaughan. Le scénariste met en avant la personnalité de ses personnages, ce qui le rapproche de Robert Kirkman (Invincible). Ainsi, notre héros Yorick cherche une seule et unique chose : retrouver Beth, celle qu'il vient de demander en mariage par téléphone. Or, lui est aux Etats-Unis et elle en Australie... Cet amour va le pousser de l’avant et lui faire affronter nombre d’épreuves. Les idées scénaristiques sont nombreuses, du féminisme des amazones, en passant par le clonage et la politique. Alors certes, on peut regretter un « trou scénaristique de 2 mois » où l’on aurait aimé découvrir la façon dont ont survécu les femmes et Yorick. Avec pour sujet principal, un monde où les femmes sont les seule survivantes, quoi de mieux qu’une dessinatrice au générique ? Les traits de Pia Guerra sont fins et ses cadrages judicieux. on peut juste regretter un léger manque de dynamisme . Extrêmement intéressant et original, ce comics vaut la peine d’être lu, et nous promet nombre de révélations par la suite...