L'histoire :
Lee Preteen réalise des « Thrillies » , une expérience mentale immersive que les fans du jeune homme peuvent suivre. c'est le grand frisson assuré ! Par contre, pour pouvoir offrir des expériences intenses, Lee est obligé de s'aventurer dans les quartiers les plus violents de Mega-City One où il enregistre mentalement les événements qui s'y déroulent. Ce soir Lee a décidé d'aller dans le « bloc de la guirlande urbaine », accompagné de son robot-garde du corps ivrogne nommé Crowley avec la ferme intention de tourner le Thrillies de sa vie ! Hélas, le robot subit un dysfonctionnement et le jeune homme se retrouve otage des déglingos du coin ! Aussitôt alerté, le Judge Dredd se rend sur place mais s'aperçoit vite que le robot de Preteen n'est pas le seul touché par une défaillance : l'arme du Judge , le Law giver, est lui aussi hors service. C'est donc avec sa seule hargne et ses poings que le magistrat va devoir s'en sortir et tenter de comprendre d'où vient cette « grande panne » !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous sommes sur la suite directe du premier tome paru chez le même éditeur et qui reprend les publications du Judge Dredd d'IDW. C'est donc à un héros hamburger que nous avons affaire et pas à du cup of tea and pudding. Alors ça n'a rien de déplaisant, au contraire, mais ne vous attendez pas aux subtiles critiques sociétales à l'humour très british et punky que l'on retrouvent dans les pages de 2000 A.D. (qui sortent par ailleurs chez Délirium). Ici c'est du gros Dredd qui tâche avec de sacrées rafales de coups de tatane dans les roustons et soupe à la phalange. Cela reste cependant fort sympathique. Le scénariste Duane Swierczynski , à qui l'on doit notamment la saga « Il faut soigner le soldat Wilson » mettant en scène le fameux Deadpool, nous délivre donc un récit qui se veut barré mais reste très cadré. Il se permet quelques clins d’œil bienvenus au Judge Dredd de John Wagner (avec sa guerre des robots notamment). Pour le dessin, Nelson Daniel est épaulé par plusieurs artistes dont les styles diffèrent sans jamais que cela ne nuise ni à l'ambiance ni à la cohérence graphique. Du bon dessin sans que ce soit fou fou non plus ! Alors voilà, retrouver les rues cradingues de Mega-City One reste toujours jouissif mais il est des orgasmes plus fort que d'autres.