L'histoire :
Les Gobelins obéissants à Lilly repoussent le méchant géant vers la porte de Jotunheim qui doit le renvoyer chez lui. Plus triste et apeuré qu’autre chose, le vieux Grigor est alors happé par un bras monstrueux qui chipe la clé de la porte avant que les gobelins aient pu refermer derrière lui. Sur la planète des monstres, leur chef agonise d’injures Grigor qui explique que tout est de la faute de Jack. Des robots cyclopes expliquent alors que ce Jack est désormais aidé par une fille de l’espace qu’il faut « arrêter à tout prix ». Le seigneur des monstres harangue ses troupes pour partir en guerre contre Jack et les hommes. Pendant ce temps, sur Terre, Jack, Maddy et leur mère font les courses pour toute leur nouvelle tribu. Ca prend du temps, d’autant que le robot n°1 se met en devoir de corriger les habitudes alimentaires des humains, à commencer par un pauvre colosse énervé qui voulait acheter un bouillon. Zita intervient et règle pacifiquement la situation, avant de fondre devant un pot de beurre de cacahuètes. Quand il s’agit de payer, elle sort une pièce et une maxime de Pipeau. On se demande alors où est l’aventurier-inventeur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ces derniers années, l’américain Ben Hatke a construit deux aventures parallèles. D’abord celle de Zita la fille de l’espace, sa première série à succès, puis celle de Jack le téméraire. Point commun, les deux enfants étaient tout ce qu’il y a de plus normaux lorsqu’ils furent bien malgré eux livrés à l’aventure, aux confins de la fantasy et de la science fiction, avec de bonnes bases dans le conte merveilleux, bien entendu. A la fin du dernier album de Jack, Zita débarquait chez lui avec ses acolytes. Pourquoi donc ? Auteur d’albums jeunesse, Hatke garde une habitude de ses premières amours : il utilise peu de textes et une ligne claire aux seconds plans très épurés, aux couleurs vives et identifiables. Sa narration est par conséquent très fluide et simple d’accès. Le lecteur, pré-ado de préférence — mais les vieux enfants ne s’en plaindront pas — le lecteur donc (ne digressons pas de trop) est tout de suite dans l’action, qui ne s’arrête jamais. C’est vif et jouissif. Les personnages secondaires sont bien travaillés et donnent une belle vie à l’ensemble, une certaine cohérence aussi. Un plaisir pour les plus jeunes.