L'histoire :
Iggy a huit ans. Il habite au milieu des déchets dans un bidonville construit sur une immense décharge publique. La vie d’Iggy est dominée quotidiennement par la drogue, le vol et le meurtre, si bien que cela en devient presque une norme. Cependant, Iggy ne se plaint pas : il est nourri, logé, blanchi, payé et même protégé par le puissant Doug, le revendeur de drogue du bidonville en échange de quelques livraisons dangereuses ici et là. Bien sûr, Iggy n’a pas un métier facile car il n’est pas toujours évident de mener à pied son « travail » parmi les junkies, prêts à tout pour avoir leur dose… Heureusement qu’il peut compter sur son ami Eingyi et sur sa fidèle batte de baseball. Et pour cause ! Après avoir trouvé un dinosaure-jouet dans la décharge, les deux copains sont pris à partie par un vieux drogué armé d’un tesson de bouteille qui compte bien leur faire la peau. Heureusement, Eingyi et sa batte sont là pour défoncer le crâne du vieil importun. Passé cette petite incartade matinale, les deux enfants se dirigent vers chez Saul pour apporter la grosse livraison de Doug. Arrivés sur les lieux, ils y retrouvent Maria, une jeune fille plus âgée qu’eux, mais dont Iggy s’était pris d’amitié et avec laquelle il espère bien quitter les lieux vers une vie meilleure. Mais Maria est accro à la drogue de Doug et ce dernier ne compte pas se séparer d’Iggy. Lorsque Doug s’en prend physiquement à Maria, le jeune Iggy voit rouge… sang !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et de deux ! Deuxième volume de LowReader, le projet d’anthologie horrifique de l’indéboulonnable Run en partenariat avec Mad Movies. Cette fois encore, le bougre a su s’entourer d’une sacrée équipe créative pour mettre sur pied les trois histoires indépendantes qui composent ce comic book et qui sont présentées / débriefées par Lazare le corbeau, la figure cette série. Ainsi, on y retrouve Petit Rapace sur Slum Kids, une histoire déjantée à base de drogues dures et de bidonville ; Run, Singelin et Pivwan pour Dark Reflection, un récit centré sur le monde de la K-Pop et enfin Run et Chesnot pour Vanished qui met en avant des disparitions étranges de jeunes filles… Bref, tout un programme ! Et tout comme le tome précédent, cet opus racé et volontairement foutraque à reliure souple est truffé de petites anecdotes ou dossiers documentaires ici et là avec plein d’autres bonus, comme un vrai-faux courrier des lecteurs, des fausses pubs, etc. Du côté des dessins, les approches graphiques des artistes ne sont pas les mêmes (ce qui peut éventuellement gêner le lecteur), mais elles permettent de mettre en avant pas mal de diversité. Au final, ce tome 2 est dans la droite lignée de son prédécesseur, façonné comme un comic book à l’ancienne, tout en rendant un vibrant hommage aux feu-Creepy, Eerie, Les Contes De La Crypte et autres Creepshow. Qui dit mieux ?
