L'histoire :
Dans un monde futuriste où se côtoient humains et machines serviles, une grande ville est en émoi : ce soir c’est jour de match ! En effet, dans quelques heures, doit se tenir au Quartz Quadrant Stadium, le Metallic Madness, un combat de robots opposant Stardust à Collusion Chaos. De véritables titans d’acier ! Une bande d’amis composée de Tanya « Nikki » Nicholson, Seth Edwards, Kimberley « Kim » Park, Bruce « Slim » Matthews et « Marvin « Queek » David décident de se rendre au match, histoire de se changer les idées. Il faut dire que l’argent ne coule pas à flot pour ces jeunes désœuvrés au chômage. Et voir des robots – qui piquent le boulot des humains – se battre entre eux a quelque chose de jouissif. Alors que la petite bande chemine à travers les rues, un robot bouscule Slim et ne s’excuse pas. Un comble ! Les robots ont l’obligation d’obéir aux humains et d’être respectueux... Pire encore : le robot vient de frapper Slim en plein visage, enfreignant ainsi la règle robotique numéro 1 ! En l’espace de quelques minutes, un attroupement d’êtres mécaniques se crée autour des cinq amis. Il semble qu’il y a quelque chose qui cloche, car les robots deviennent de plus en plus menaçants. Kim et les siens n’ont pas d’autre choix que de s’échapper à la masse d’acier en prenant la direction d’un entrepôt. Arrivés sur place, d’autres robots sont aussi présents et tout aussi menaçants... Il va falloir se battre ! Les robots se sont révoltés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le moins qu’on puisse dire, c’est que LowReader du Label 619 n’a pas son pareil pour mettre en avant des récits horrifiques accrocheurs. Dans ce cinquième tome spécial « Bagarre », le capitaine Run et ses acolytes n’y vont pas avec le dos de la cuillère au travers de 3 histoires à l’orée du fantastique et de l’horreur, d’une redoutable efficacité. Notamment la dernière, entièrement concentrée autour du personnage de Popeye, revu et corrigé à la sauce Label 619. Sanglant, donc ! Mais derrière, la violence décérébrée étalée au fil des pages de ce 5ème opus, les auteurs dévoilent en sous-texte des questions plus profondes sur la relation homme / machine, la folie ou bien le retour d’anciens combattants défigurés dans le monde d’après-guerre. Bien entendu, l’humour (noir) pointe toujours son nez dans chaque planche ! Un régal. Du côté des dessins, Baptiste Pagani, Sylvain Repos et Run respectent à la lettre les graphismes typiques chers au Label 619 : des dessins ronds, des couleurs tape-à-l’-œil et des mises en planches originales (plan de l’intérieur de la bouche avant un coup de poing dévastateur de Popeye...). En définitive, ce LowReader tient toutes ses promesses, à l’instar des volumes précédents. On sent que cette série initiée par Run avec les influences de Creepy et Eerie a maintenant sa propre personnalité. Run est le Quentin Tarantino de la BD.