L'histoire :
Zita et son copain Joseph s’amusent dans un coin de nature, lorsqu’ils tombent nez à nez avec un étrange cratère. Celui-ci est visiblement très récent, car au fond, un objet est encore tout fumant. Zita descend et trouve au milieu de ce qui ressemble à une météorite, une sorte de télécommande avec un gros bouton rouge au milieu. Evidemment, l’intrépide Zita ne résiste pas à l’envie d’appuyer dessus… dans un éclair, une sorte de faille spatio-temporelle s’ouvre et laisse passer des tentacules noirs, qui agrippent Joseph et l’emportent. Zita reste horrifiée et interloquée. Après être restée quelques minutes en état de choc, elle se décide à ré-appuyer sur la télécommande et saute d’elle-même à travers la « faille » qui apparait. Elle atterrit alors au beau milieu d’un marché extraterrestre, avec des monstres de formes bizarroïdes tout autour d’elle. Dans les discutions alentours, elle apprend que ce monde n’en a plus que pour 3 jours d’existences : il est menacé par un astéroïde qui fonce vers lui à pleine vitesse. Elle aperçoit au loin le monstre tentaculaire emporter Joseph dans un véhicule. Elle en laisse tomber sa télécommande qui est aussitôt piétinée et détruite par un monstre colossal… mais très gentil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il ne doit pas être aisé d’imaginer et de rythmer une œuvre de science-fiction qui puisse s’adresser aux enfants à partir de 8 ans. Pour cette petite Zita, « fille de l’espace », l’américain Ben Hatke adopte donc une démarche efficiente : il délivre une aventure très linéaire, où la petite Zita – qui, à vue de nez, a dans les 10 ans – découvre un monde alien bigarré et ses codes, avec les mêmes yeux innocents et en même temps que le public cible. De fait, tout peut arriver, même les plus incroyables des rebondissements, dans son voyage initiatique. Greffer des roulettes à un robot trouillard en moins de deux, sympathiser avec une brute gentille en forme de pomme de terre, affronter des araignées robotisées dans une les ruines d’une ancienne cité… et pourquoi pas participer au sauvetage d’une planète, rien que ça. Hatke a assurément la méthode pour accrocher les enfants ; reste qu’à partir de 14-15 ans, ce sera déjà plus difficile de s’enthousiasmer pleinement, faute de propos de fonds ou de situations véritablement novatrices dans le registre de la SF. Moderne, dynamique et spontané, son dessin est une belle synthèse de techniques modernes pour dessiner vite sans s’encombrer de superflu. Cette griffe artistique lui permet de proposer dès ce (premier ?) tome plus de 180 pages d’aventures (petit format), que les enfants dévoreront néanmoins d’une traite…