L'histoire :
Comme chaque soir, Helena se réveille de sous la terre, dans la baignoire de son propre appartement, et arpente les rues et les bars d’une mégapole brésilienne, véritable vivier pour les vampires. Or une nuit, elle se trouve face à face avec un autre vampire venu sur son territoire. Après un combat dans le sous-sol d’un obscur parking, Helena réussit à mettre en fuite son ennemi, non sans avoir causé quelques dégâts dans le troquet du coin dans lequel travaille le jeune Marcus. Le lendemain, ce dernier croise par hasard Helena dans la rue et l’interpelle afin de lui demander de s’excuser. Alors que la conversation s’envenime entre eux, la vampire tente de prendre le contrôle de l’esprit du jeune homme pour le faire déguerpir. Mais à sa grande surprise, ses pouvoirs n’ont aucune emprise sur lui... Quelques minutes plus tard, Helena se trouve encore une fois face à son ennemi de la veille, mais celui-ci n’est pas venu seul ! En effet, il est accompagné par d’autres vampires prêts à en découdre avec elle. Devant le danger, Marcus décide de s’interposer et de prendre sa défense. Mais les choses prennent vite une mauvaise tournure et ce, même si Helena parvient à mettre ses agresseurs en déroute...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mine de rien, l’artiste brésilien Danilo Beyruth commence à se faire une petite place dans le monde de la BD et des comics. En effet, après la création du héros Necronauta et ses travaux au États-Unis via Image ou Dark Horse, l’homme a décidé de frapper un grand coup avec Love Kills, une œuvre forte qui revisite le mythe du vampire dans les méandres d’une mégapole poisseuse du Brésil. Pour ce faire, on va suivre Marcus et Helena, une vampire en proie à un mystérieux et terrible chasseur lancé sur ses traces. En alternant habilement l’action, l’horreur et l’amour au fil de sa narration, l’auteur arrive sans mal à happer le lecteur dans sa relecture du thème du vampire dans la jungle urbaine. Du côté des dessins, Beyruth a opté pour une approche artistique qui se situe entre le comic book et le manga, avec un parti-pris pour le monochrome. Ainsi, le noir et blanc colle à merveille au côté cru de l’histoire et des ambiances propres au thème du vampire et des bas-fonds de la ville. En définitive, Love Kills confirme la créativité et le savoir-faire de Danilo Beyruth qui délivre là un récit haletant avec une réalisation graphique réussie. Que demande le peuple ?
