L'histoire :
Après avoir été recruté par cet homme mystérieux qui se fait appeler Voyageur, notre héros Ombre parcourt avec ce dernier les Etats-Unis pour recruter ce qui se révèlent être des dieux pour une future guerre qui les oppose à d’autres dieux. Dans ce deuxième tome, Ombre va prendre une nouvelle identité et se retrouver dans un bled paumé Lakeside, à la demande de Voyageur qui insiste pour qu’il y reste pour une mystérieuse raison que lui seul connait. L’occasion pour Ombre, devenu Mike Persson, de se reposer et de faire connaissance avec les habitants de cette ville aux multiples secrets et plongée dans un froid glacial. Ombre doit aussi composer avec les visites régulières de Laura qui n’est autre que sa femme, pourtant morte en train de pratiquer l’art oratoire avec son ex-meilleur ami dans un accident de voiture. Elle tente toujours de se faire pardonner et qui sait, de revenir à la vie avec l’aide d’Ombre et de ses amis. Mais Ombre n’aura pas le temps de s’habituer trop longtemps à cette nouvelle vie et va recevoir régulièrement la visite de Voyageur afin de continuer ses divins recrutements.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce deuxième tome adapté du roman de Neil Gaiman, on s’attarde moins avec les dieux qu’avec les habitants de Lakeside, cette petite ville dans laquelle Ombre prend une nouvelle identité et nous permet d’aborder des histoires moins irrationnelles et plus accessibles pour le lecteur. L’ambiance qui se dégage de ce village avec ses habitants qui se connaissent tous, ces disparitions d’enfants, ces voitures coincées dans le lac gelé, objet de pari annuel sur sa libération au printemps, nous remet sur les rails d’un récit plus classique. Cela nous permet également de rester avec Ombre et de mieux appréhender sa personnalité qui, dans le début de l’aventure, était plus laissée de côté au profit de la découverte du mystérieux Voyageur. Comme dans le premier tome, ce volume regorge de petits intermèdes que ce soient des récits d’arnaques faites par voyageur ou des contes philosophiques plus ou moins passionnants. American Gods est un comics exigeant qui fourmille d’intrigues métaphysiques et qui, à défaut de toujours plaire, ne laisse pas indifférent. Le dessin de Scott Hampton peut également rebuter le lecteur, ce qui est le cas de votre serviteur, mais on se délecte des magnifiques couvertures de Glenn Fabry, connu pour ses couvertures de Preacher. Un conseil donc, si vous avez aimé le premier tome, vous pouvez continuer, sinon, n’allez pas plus loin.
