L'histoire :
Ryder continue sa chevauchée en solitaire. Elle finit par voir une poupée posée au sol. Elle descend de son cheval et elle ramasse l'objet, non sans émotion. Cela lui rappelle un temps perdu, celui de l’insouciance et du bonheur simple. Elle était avec sa fille et elle partageait des éclats de rire. Son mari Darius était là et ils filaient le parfait amour. Le retour à la réalité est brutal : elle entend une arme se charger dans son dos. Une femme apeurée pointe une carabine sur elle ! Une petite fille se tient à côté d’elle, l’air terrorisée. Elle lui rappelle tant sa fille ! Ryder reste imperturbable. Il lui en faut beaucoup plus pour l’impressionner. Elle jette la poupée en guise de diversion et cela fonctionne. C’est ensuite un jeu d’enfant de désarmer l’inconnue et de lui prendre la carabine. Elle pointe en retour son six coups sur elle, le regard dur et froid. La petite fille la supplie d’épargner sa maman. Ryder ne dit rien mais, en hommage à son passé, elle quitte les lieux sans un coup de feu. Elle n’a pas le temps de toute façon de s’attarder ici. Sa santé décline de plus en plus et elle sait que la fin se rapproche…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le duo Skottie Young et Jorge Corona est décidément très prolifique. Après Middlewest et Celui que tu aimes dans les ténèbres, voici un nouveau one shot au titre très accrocheur et à la couverture très attirante. Et pour cause : un western « horrifique », ça ne court pas les rues ! Un peu comme dans la BD Billy Wild ou le manga Arms peddler, Aucune tombe assez profonde joue sur une quête initiatique ésotérique à la recherche de la Mort ! L’idée est simple et le traitement plutôt rapide et nerveux mais l’album est diablement accrocheur. Ne serait-ce que pour sa figure féminine, magnifique mélange de tueuse implacable et douce femme au foyer. Les nombreux flash-backs développent à merveille ce personnage atypique (qui se démarque également par son look très style Frank Miller) et permettent d’avoir des scènes d’une émotion intense. Le fantastique est également une source de surprises intarissable et l’on se demande bien ce qui nous attend à chaque page suivante tant le voyage infernal de Ryder est surprenant. Cependant, c’est surtout le visuel de Corona qui vaut le détour. Son trait ciselé était fait pour un western âpre et impitoyable et le grand format permet d’admirer la puissance de son talent. Chaque planche est une merveille de cadrage spectaculaire, de décors majestueux et de personnages hauts en couleurs. Un bel outil donc pour tromper la mort !
