L'histoire :
L'asile d'Arkham est en pleine effervescence puisque ses pensionnaires ont provoqué une véritable émeute. Le commissaire Gordon, sentant la situation lui échapper, sollicite le Dark Knight. Batman a à peine le temps d'arriver que le Joker l'interpelle déjà par un appel téléphonique. Si le justicier de Gotham ne le rejoint pas au plus vite, il assassinera les employés encore présents dans les lieux. Batman arrive enfin et a droit à une visite de l'endroit par son ennemi le plus retord. Bien sûr, le Joker se plaît à imposer divers tests à son adversaire, comme notamment celui de Rorschach et ses fameuses tâches d'encre sur une feuille blanche. Le Dark Knight écoute les divagations et autres autres histoires sans queue ni tête du Joker, avant d'être livré aux autres pensionnaires d' Arkham. Les fous et les criminels sont partout et Batman n'a qu'une heure de délai pour retrouver les employés retenus prisonniers. Seulement, à mesure qu'il progresse dans les couloirs de l'asile, la folie prend petit à petit le pas sur sa santé mentale...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Grant Morrison est un des scénaristes les plus appréciés des lecteurs de comics et pour cause, il a écrit quelques uns des meilleurs comics de ces dernières années. Forcément, DC Comicslui confia rapidement le fameux Batman. Très vite, l'écossais a imaginé un contexte particulier et original, puisqu'il envoie le justicier dans l'asile d'Arkham, un endroit où la folie règne et où les criminels envoyés par le Dark Knight sont légions. C'est donc un récit fort en tension dans lequel le lecteur va s'immerger. Très vite, l'atmosphère tendue fait place à la peur, puis à la terreur. Grant Morrison campe ici une des versions les plus effrayantes qui soit du Joker. Jamais sa folie n'a paru aussi extrême, même dans le Killing Joke d'Alan Moore. Certes, le récit demande un minimum de connaissances de l'univers de Batman, mais les habitués seront comblés. Cette histoire publiée en 1989 reste incontournable et notamment, par le travail titanesque de Dave McKean. Loin d'offrir un visuel classique, l'artiste utilise des crayonnés, du collage, de la peinture et des photographies pour livrer une partition graphique hors normes et surtout intemporelle. Arkham Asylum bénéficie d'une édition bigrement soignée par Urban Comics. En plus du récit original et de divers bonus assez classiques, l'album offre le script original de Grant Morrison commenté par lui-même, ce qui le fait dépasser les 210 pages. Arkham Asylum n'est pas la saga la plus accessible de Batman, mais son approche artistique atypique et son récit captivant en font une valeur sûre. Indéniablement.