L'histoire :
L’énigme de l’Epouvantail : Jonathan Crâne est un professeur en psychologie très original qui n’hésite pas à faire des démonstrations choc pour qu’on le comprenne. C’est lors d’un de ses cours sur la peur qu’il a une illumination : et si lui-même se déguisait pour devenir un symbole de peur ? Beaucoup le surnomment l’épouvantail à cause des haillons qu’il porte, donc il se déguisera en épouvantail. Il se rend aussitôt chez un gangster pour offrir ses services en échange d’une somme rondelette. Sa première mission est d’effrayer un associé un peu trop gênant…
Frayeur à vendre : Bruce et Jason se sont rendus à une course automobile mais pas forcément pour s’amuser. En effet, Bruce a des soupçons car deux sportifs professionnels sont morts par « accident », l’un en faisant un plongeon acrobatique et l’autre en s’écrasant en deltaplane. Pour lui, il ne s’agit pas d’une coïncidence et il est persuadé que cet étrange phénomène va se reproduire pendant la course.
Le maître de la peur : Jonathan Crane parvient à s’échapper d’Arkham. Il n’en pouvait plus des cris et hurlements, sans compter les rires démoniaques du Joker. Désormais, il est temps que le maître de la peur domine la sienne : Batman, le seul qui a réussi à l’arrêter. Il va donc tout faire pour se débarrasser de la seule peur qui hante l’Epouvantail.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est en 1941 qu’apparaît un super vilain qui a marqué le Batverse : l’Épouvantail. Rien d’étonnant donc à ce qu’il figure dans la collection Batman Arkham consacrée aux ennemis du Justicier de Gotham. Cette nouvelle anthologie permet de bien connaître les origines du personnage : saviez-vous d’ailleurs que son surnom vient du fait qu’on se moquait de lui quand il était jeune car il avait des haillons qui le faisaient ressembler à un épouvantail ? Le choix des récits anciens (dont le premier qui raconte son apparition) et modernes est bien pensé et très représentatif de la mécanique particulière qu’apporte ce vilain sinistre. La peur, la terreur, la crainte, l’effroi, l’épouvante : voilà un joli ressort qui va permettre aux scénaristes d’inventer des scènes étonnantes avec un Batman qui fait peur malgré lui, des cauchemars intimes et profonds ou encore un retour glaçant sur l’enfance de Jonathan Crane qui n’a rien à envier à Norman Bates. Entre autres découvertes, vous verrez également l’avènement de Tim Drake qui deviendra le troisième Robin. Mais l’originalité est à chercher côté graphisme. A l’image de cette couverture atroce de Brian Bolland, les artistes libèrent totalement leur inspiration : que ce soit l’allure si particulière et le costume détonant de l’Épouvantail ou les cauchemars psychédéliques, la réalité se tord et se défait dans des cauchemars visuels saisissants. On aura en plus la chance de lire un récit entièrement dessiné par Sean Murphy. L’anthologie rêvée (ou cauchemardée) pour découvrir l’épouvantable Épouvantail !