L'histoire :
Gotham city. Nuit après nuit, une sombre figure solitaire mène une guerre sans fin contre les hordes du mal. Inlassablement, il en ressort victorieux, remportant chaque combat avant d'y replonger aussitôt avec une ferveur intacte. Mais il y a des millions de crime... et qu'un seul Batman. Et même lui, ne peut être partout à la fois. De temps à autre, lorsqu'il s'occupe du menu fretin, certains prédateurs aussi féroces que des requins ou des barracudas échappent à sa vigilance. Ainsi, par une nuit agitée, deux terroristes rentrent à l'amicale des vétérans du Vietnam et vident les chargeurs de leurs mitraillettes sur les anciens combattants. Alerté par les tirs, Batman arrive sur les lieux et découvre une véritable scène de massacre : sept morts, treize blessés et les deux terroristes se sont eux-mêmes donné la mort en avalant des capsules de cyanure. Batman culpabilise et enrage, car il n'était qu'à quelques centaines de mètres de lieu du crime. C'est alors qu'un certain Zak Hoffer, un haut gradé du FBI, lui apprend que cette tuerie a été planifiée par un homme : Abu Hassan. En effet, c'est ce dernier qui a embrigadé les tueurs et qui leur a fourni les uzis et toutes les ressources nécessaires pour mettre le sinistre plan a exécution. Mais le problème, c'est que ce Abu Hassan est un important émissaire de l'ambassade syrakienne qui a l'immunité diplomatique et qui est en partance pour Londres. Batman décide donc de partir au Royaume-Uni pour réclamer vengeance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le nouveau départ fracassant de Batman dès 1987, le duo John Wagner et Alan Grant repart de plus belle durant toute l'année 1988 en explorant de nombreux recoins de la personnalité du Chevalier Noir et en mettant sur sa route de nombreux ennemis. Parmi eux, on notera Abu Hassan, un émissaire de la nation syrakienne qui embrigade des terroristes pour semer la mort aux États-Unis. Loin d'être un simple méchant, on s'aperçoit que les motivations de ce fanatique ne sont pas dénuées de sens, ce qui trouble le for intérieur de Batman, peu habitué à se retrouver devant des criminels avec un discours idéologique et politique aussi tenace. Ainsi, au travers des pages des numéros de 1988 de Detective Comics qui composent cette anthologie, on retrouve toujours en toile de fond des récits, des trames socio-politiques plutôt bien amenées (drogue, pauvreté, impérialisme américain...). En ce qui concerne la partie graphique réalisée par Norm Breyfoglr, Stev Mitchell, Jerry Acerno ou Bernie Wrightson (pour la partie Batman : The Cult) possède certes une patine vintage, mais plutôt singulière et bien maîtrisée. En fin de compte, ce Batman Chronicles 1988 Volume 3 confirme la formidable vivacité de Batman en cette fin des années 1980 sous l'égide du tandem Wagner / Grant. Une anthologie à (re)lire d'urgence pour bien comprendre le personnage de Batman d'aujourd'hui !