L'histoire :
Notre cher Bruce est toujours poursuivi par Failsafe, l’androïde qu’il a lui-même créé en cas de sortie de route morale du Chevalier Noir. Isolé plus que jamais, s’étant mis à dos la Bat-family, il doit se débrouiller sans feu Alfred et ne peut même plus se reposer dans son manoir, celui-ci ayant été racheté par Vandal Savage. Mais Batman a de toute façon son gros chat préféré à fouetter en la personne du Joker qui continue de semer la mort partout où il passe. Mais si Batman doit lutter contre ses différentes itérations à travers le multivers, il doit aussi poursuivre le Joker dans des réalités et espace-temps différents. On va alors découvrir les origines du Joker, après son accident chez Ace Chemical, qui décide de décimer son ancien gang des Red Hood, mais aussi découvrir un Joker ayant contaminé tout Gotham de son poison hilarant. De quoi donner du fil à retordre à notre chevalier masqué qui se demande bien comment tout ça va finir.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jusqu’ici le run de Chip Zdarsky peine à convaincre tant la destinée de ces Dark City s’empêtre dans des multivers dont on a soupé. En se focalisant sur la Bat-family et Jason Todd, le tome 3 nous avait plus intéressés. Ce tome 4 parvient à nous captiver de nouveau car il s’affranchit de nouveau de son intrigue multiversienne en se concentrant sur le Joker, décidément toujours aussi passionnant. Malgré tout, ce 4ème tome se divise en deux parties. Une première qui continue sur Batman qui doit lutter contre Zur-en-Arrh et Failsafe et une seconde nommé Joker : Année un. Même si on se lasse de cette première intrigue (sans même parler de Vandal Savage dont on se soucie comme d’une guigne), il faut avouer que la course poursuite entre Failsafe et Batman, mise en image par le maitre Jorge Jiménez, est époustouflante. Mais l’intérêt de ce tome est le second run consacré au Joker. On retrouve le jeune Gordon encore inspecteur dans un commissariat vérolé par la corruption et un jeune Batman devant lutter contre un Joker qui monte en puissance. Parallèlement et dans un autre style visuel hyper réaliste et cauchemardesque, Batman doit sauver Gotham zombifié par un désopilant poison. Le récit est palpitant et aidé en cela par les deux dessinateurs qui alternent les styles en la personne de Giuseppe Carmuncoli (Spider-Man) et Andre Sorrentino (Gideon Falls). Ce dernier nous livre avec maestria des images d’épouvante qui vous glaceront le sang. Une bonne surprise que ce quatrième tome, en espérant une suite du même acabit.
