L'histoire :
Batman est revenu sous forme bionique et fait régner la justice dans Gotham comme jamais auparavant. Et pour cause, ce Batman n’est autre que Bruce Wayne qui aurait télé-versé sa conscience dans le corps de Failsafe. C’est du moins ce qu’il dit à la Bat-family qui croyait Bruce disparu, voire mort. Circonspect, Nightwing ou Jason Todd restent sur leur garde, contrairement à Damian qui le croit dur comme fer, au point de rejoindre Batman dans sa lutte contre le crime. Mais le vrai Bruce, lui, est coincé dans la prison de Zur avec le Joker, surveillés de près par Daniel Captio, ancien mentor de ces deux compagnons de cellule. Captio, celui-là même qui a appris à Bruce à créer un alter ego permettant de contrôler, a mis au point une machine qui peut guérir tous les supers vilains en leur implantant un garde-fou dans le cerveau, le tout avec l’aide de Zur.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cinquième tome de cette fastidieuse série scénarisée par Chip Zdarsky, Dark City, Sombres prisons a au moins l’intérêt de clore un arc entier et laisse présager un nouveau départ. Le précédent tome nous introduisait Daniel Captio, mentor peu charismatique qui ici prend plus d’importance comme architecte vicieux de la confrontation éternelle entre Batman et le Joker. Mais comme souvent dans Dark City, les personnages secondaires et leurs intrigues sont vites balayés et n’ont que peu d’incidence sur le récit à l’image du personnage de Vandal Savage qui depuis le tome 3 était la promesse d’un antagoniste mystérieux et qui, ici, devient commissaire de la GCPD comme pour lui trouver une vaine occupation. Ce ne sont pas les caméos de Superman, Flash ou Amanda Waller de la Suicide Squad qui viendront perturber le cours de l’histoire. Le suspense, quant à la résolution de cet arc, est pour le moins faible et je vous rassure : tout va rentrer dans l’ordre. On se console toujours avec les dessins de Jorge Jimenez au top de sa forme et avec une dernière histoire plutôt originale signée Joshua Williamson (Duke Cobra Commander) et superbement dessinée par Denys Cowan, qui suit un petit malfrat essayant de vendre l’info de la véritable identité de Batman au plus offrant et qui en quelques pages, nous passionne plus que le reste du tome. Vivement que ça se termine.