L'histoire :
Spoiler a une idée bien à elle de la justice : elle déteste Batman et son équipe car au final, les super-héros font plus de mal que de bien. Chaque intervention se solde par un désastre et des dommages collatéraux que tout le monde oublie. Mais elle n'oublie pas et c'est totalement injuste. Alors, pour se venger, elle sabote sans arrêt le signal : ce symbole de duperie ! Elle a son fonctionnement qui s'oppose au chevalier noir. C'est d'ailleurs l'occasion d'éprouver sa méthode. En effet, un gang dangereux veut tenter de prendre le contrôle de Gotham. Son chef, le robot Wrath, s'introduit dans les locaux de la télévision et veut faire passer un message. Il lance un défi à Batman pour le supprimer définitivement. Si le roi meurt, il pourra prendre sa place. Spoiler s'introduit discrètement dans les bureaux et neutralise facilement les hommes de main de Wrath. En utilisant la technologie, elle comprend rapidement que les armures de ses sbires sont toutes connectées. Elle emploie alors la ruse et fait croire à Wrath que Batman vient d'arriver. Elle avait gardé des enregistrements audio du chevalier noir du temps où il l'entraînait. Wrath tombe dans le piège et perd sa vigilance. Spoiler parvient à l'assommer et à s'enfuir. Tout le mérite en revient donc à la police pour éviter que d'autres supers-héros entraînent de nouveaux ennuis.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les précédents tomes de Batman Détective Comics nous y avait préparés : Azrael allait forcément vivre quelque chose de fort. Le mystérieux chevalier de l'ordre de Saint-Dumas est donc la vedette de cet opus et la clef d'une nouvelle menace que doit déjouer Batman. Pour ce faire, le chevalier noir reçoit une aide plutôt inattendue puisque l'on retrouve sa partenaire d'enfance : la magicienne Zatanna. Voici donc une énième aventure du justicier de Gotham et les ficelles scénaristiques commencent à se répéter. On retrouve toujours l'équipe de Batman qui vit des petites intrigues en parallèle, des dialogues plus ou moins percutants et bien sûr un final où l'action et les combats se déchaînent. Il faut bien reconnaître que les récits de James Tynion IV sur cette série ne manquent pas d'ambition, puisqu'il multiplie les histoires et les personnages. Même le retour de Zlatanna et la réflexion sur la magie et la religion apparaissaient comme prometteurs. Malheureusement, le tout est plutôt convenu et certains dialogues finissent par irriter soit parce qu'ils se prennent trop au sérieux, soit au contraire parce que l'humour est trop lourd. Le plaisir de retrouver un concept original avec Batman reste toujours intact malgré tout, d'autant que le travail graphique d'Alvaro Martinez est de toute beauté. Son trait est élégant et puissant et ses personnages ont un charisme fou. Les planches s'étendent sur deux pages et le découpage, les décors et les intempéries sont superbement travaillés. Comme quoi, la magie continue toujours à opérer ...