L'histoire :
Il est attaché et il ne peut rien faire. Heureusement, il a encore son masque et on lui a laissé son chapeau. Il redresse la tête et observe la scène : il est dans une immense salle, entouré de balcons où des hommes avec un masque blanc l’observent. Tout autour de lui, de grandes cuves contiennent des sortes de cobayes qui flottent dans un liquide jaunâtre. Il entend une voix : ce qui semble être le maître de cérémonie lui parle. En effet, il a un masque beaucoup plus élaboré et qui ressemble à un oiseau avec des ailes. Le maître se veut rassurant en indiquant qu’il respecte ceux qui portent des masques mais à la question « où sommes-nous? », il répond de façon évasive. Pour lui, il s’agit d’un lieu de perfectionnement où des individus sont améliorés pour le bien de tous. Le but est de vaincre le temps, quitte à transformer le genre humain. L’homme masqué refuse de se soumettre ou de cautionner ces actes sordides. Le maître de cérémonie lui rappelle que rien ni personne ne pourra entraver la marche de… la Cour des Hiboux !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela commence de façon saisissante dans un lieu familier, entouré de masques terrifiants. On pense tout de suite aux grandes heures de La Cour des Hiboux et ce début du tome trois de Gotham Knight promet beaucoup. Autant les fascicules précédents ne révélaient rien ou peu de choses, autant ici l’intrigue s’emballe de façon spectaculaire. C’est bien simple : l’action se déchaîne et que ce soit dans le présent ou dans la deuxième histoire en 1847, le rythme s’accélère d’un coup pour ne plus s’arrêter. Les différentes pistes présentées (le gaz de l’Epouvantail, les zombies, la cour des Hiboux) permettent de démultiplier les intrigues et rendent la lecture enfin fluide et agréable comme dans une bonne vieille histoire de Batman. Car tout est très classique mais intéressant, d’autant que les histoires n’ont pas encore dévoilé toutes leurs vérités. Comme par hasard, en même temps que le récit monte en puissance, le dessin d’Abel se révèle plus efficace et impressionnant. Le démarrage dans la Cour des Hiboux rappelle le style génial de Greg Capullo mais le dessinateur se démarque ici avec un style plus léché avec moins de détails mais avec un trait fluide et très agréable à voir. La série décolle enfin et on a hâte de découvrir les révélations qu’elle cache encore.