L'histoire :
Poison Ivy vient voir comment se porte Squeak. Les plantes font leur effet : elle guérit petit à petit. Sa terre d’Eden est tout ce dont elle rêvait depuis longtemps. Et d’ici, elle pourra montrer à Gotham toute l’étendue de ses pouvoirs. Pendant ce temps, Simon Saint enrage : le Peacekeeper X est détruit. Des années de recherche pour disparaître en fumée. Furieux, il ordonne à ses hommes de récupérer le corps pour faire de nouvelles recherches. Mais ce n’est pas la seule surprise qui l’attend. Un des scientifiques vient le voir et l’alerte qu’on a repéré des alertes sismiques préoccupantes. Les endroits visés sont précisément ceux où Poison Ivy a été repérée à plusieurs reprises. Des plantes semblent se développer dans les cavernes de Gotham, menaçant de détruire petit à petit la ville. Saint sourit et retrouve son énergie : c’est l’occasion rêvée pour montrer la puissance des drones et Peacekeepers. Une belle occasion pour redorer leur blason. Dans le même temps, l’Epouvantail n’a pas dit son dernier mot et il compte bien désormais lancer son vaste plan qui pourra terroriser toute la ville lors d’un moment que personne ne pourra oublier.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
James Tynion IV propose une fin à la série Batman Infinite (même si un tome 4 est prévu) et on était bien curieux de voir comment le pauvre Batou allait s’en sortir avec les multiples dangers et ennemis à affronter. Peacekeeper, Poison Ivy, le Magistrat, Simon Saint et son armée de Justiciers, l’Epouvantail et les membres d’Unsanity, ça fait beaucoup pour un seul homme (et sûrement pour le lecteur). Pourtant, Tynion s’en sort plutôt bien en résolvant chaque obstacle de façon plutôt maline. Le rythme est fluide et agréable, même si parfois, il faut bien le reconnaître, tout se résout trop rapidement avec des idées pas toujours crédibles. On appréciera beaucoup plus les séries parallèles et notamment celle de Tom Taylor consacrée à une adversaire de taille à Oracle ou encore cette sublime parenthèse sur le passé de Poison Ivy et Gardener, magnifiquement illustrée (ou peinte pourrait-on dire) par Christian Ward. Un Batou saignant et efficace mais qui est surtout attrayant par son graphisme. Comment décrire le style incroyable de Jorge Jimenez qui ne cesse de nous impressionner au fur et à mesure de sa carrière : toujours plus impressionnant, toujours plus moderne, toujours plus stylisé et unique, son graphisme est tout simplement éblouissant. La poésie sombre et fascinante de Christian Ward est également une belle découverte, sans compter la belle surprise du dessin réaliste et majestueux de Riccardo Federici. A l’image de l’incroyable cover de Francesco Mattina : du très lourd, visuellement. Dommage qu’un tel niveau graphique ne soit pas au service d’un scénario plus marquant.