L'histoire :
Jean-Paul Valley a désormais endossé la cape et le masque de Batman. Si sa volonté d'être le "meilleur Batman" ne fait aucun doute, son comportement de plus en plus étrange et son style radical commencent à soulever des interrogations auprès des autres défenseurs de Gotham. Alors que Valley se plonge corps et âme dans la poursuite du tueur fou Abattoir, il se retrouve plus que jamais assailli par les visions implantées dans son esprit par l'ordre de Saint Dumas. Alors qu'il est rongé par le déchirement entre sa trahison de Saint Dumas et la difficile responsabilité de son nouveau rôle de Batman, Jean-Paul va commettre l'irréparable. Pendant ce temps, Bruce Wayne, toujours sévèrement handicapé par les blessures reçues lors de son combat contre Bane, trouve un espoir de guérison. Mais entre démons du passé et criminels du présent, la tâche sera loin d'être facile.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un début très ambitieux dans lesquels Batman se retrouve face à un nouvel ennemi plus redoutable que tous les autres (Bane s'avérant non seulement une force de la nature mais aussi un très bon stratège), Knightfall marque le pas lors de ce quatrième volume. Cette partie de la saga est là pour remplir un cahier des charges bien défini et met en place les prémices de la confrontation finale entre Bruce Wayne et son successeur désavoué et on comprend (si l'on ne s'en doutait pas déjà bien avant) que le récit entier est là pour rétablir Bruce Wayne comme le Batman définitif. En pur produit de son époque, Knightfall accuse le temps. Pour exemple, les ennemis au look presque aussi douteux que leur sobriquet (Ballistic, Gunhawk) et le design "armure-gonflette-à-pointes" du nouveau Batman. Cela reste néanmoins assez sympathique et la traque d'Abattoir tient en haleine même si le rythme, déjà lent, en prend encore un coup lorsque l'on s'intéresse à ce que devient de Bruce Wayne. Un volume mi-figue, mi-raisin qui peine à valider le nouveau Batman (dont on ne voit quasiment jamais le visage et pour lequel on n'éprouve aucune empathie). Personne ne doutera du retour de l'original, qui ne sera jamais vraiment tombé. Un comble pour une saga dont c'est le thème principal.