L'histoire :
Bruce Wayne : l’enfant le plus riche de Gotham mais aussi le plus seul depuis qu’il a perdu ses parents. Il grandit en même temps que sa fortune s’étend. A dix-huit ans, il est temps de prendre les choses en main. Même s’il déteste cela, il va devoir se montrer le jour de son anniversaire. En hommage à sa mère, il doit diriger une soirée caritative. Il arrive en retard bien entendu et sa voiture high-tech ne passe pas inaperçue. Il rencontre Dianne dans la salle et ils parlent de leurs études et projets. Dianne est accompagnée d’Harvey Dent, peu à l’aise dans les soirées mondaines. Bruce revoit ensuite son ami Richard mais la discussion prend une drôle de tournure. En effet, il lui demande de l’accueillir en stage cet été, ou plutôt de faire croire à son père qu’il est en stage chez Wayne Entreprises. Bruce ne peut pas mentir à Lucius ou lui ordonner de mentir et il refuse catégoriquement la demande d’aide de son ami. Richard a abusé depuis bien trop longtemps de sa bonté. Énervé, Bruce sort prendre l’air. Quelques minutes plus, une série de voitures de police arrivent tambour battant en essayant de pourchasser un bandit. Le jeune homme n’hésite pas une seconde : il sait que seule sa voiture aura une chance de rattraper le fuyard. Bruce prend le volant et fonce à la poursuite du « Noctambule ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la collection Urban Link, un peu « teenage » et aux projets originaux, il fallait forcément un comics sur Batman. C’est désormais chose faite avec un pitch qui fait saliver : Bruce Wayne est à peine adulte et, pour se faire pardonner une « bêtise », il devra effectuer des travaux d’intérêt généraux dans l’asile d’Arkham. Ce n’est pas donc pas une énième aventure du chevalier noir puisqu’il est encore trop jeune pour endosser le costume, un peu à la façon de la série Gotham. Bien sûr, le comics regorge de références très fines sur le Batverse, à commencer par cette belle histoire d’amour entre Bruce et Madeleine, qui rappelle les rapports tumultueux entre Batman et Catwoman. D’autres clins d’œil parsèment l’œuvre avec l’apparition de personnages célèbres mais qui sont encore jeunes ici. L’intrigue est classique mais bien menée avec cette confrérie fascinante et dangereuse des Noctambules qui nous réserve bien des surprises (même si le final est plus faible que le reste). La réécriture est totale et jusque dans le dessin. L’artiste anglais Chris Wildgoose, déjà vu dans Batgirl : Rebirth, s’applique à imiter le style manga, que ce soit par un noir et blanc léché ou par des thématiques bien connues comme celle des robots. Les jeunes ont le visage et le look caractéristique du style manga et il faut bien le reconnaître, Bruce est bien plus charismatique et attachant que le jeune David Mazouz qui joue le même rôle dans la série Gotham. Une preuve supplémentaire que cette collection réinvente intelligemment les grands personnages DC.