L'histoire :
Allongé sur un canapé et le visage recouvert de bandage, Bruce Wayne émerge péniblement d'un douloureux sommeil. Assis à ses côtés, le commissaire Gordon lui explique qu'il est venu à son secours alors que le justicier était en train de se noyer suite à l'attaque spectaculaire contre la famille Orgham. De son côté, Harvey Dent fait de nouveau régner la terreur parmi la pègre depuis qu'il a été contaminé par l'azmer de Gael, l'homme de main des Orgham. Ce dernier contrôle à présent le vilain à deux visages, et il compte bien l'utiliser dans le plan de conquête de la ville. Sur le site de l'asile d'Arkham, les travaux menés par le Prince Arzen suscite l'engouement des journalistes. Alors qu'il fait une visite éclair, il croise la route de Bruce Wayne avec qui il échange chaleureusement et il le sollicite afin de l'aider pour le futur de Gotham. Dans ce jeu de dupe, tous les coups sont permis même s'il faut pour cela mettre la ville à feu et à sang...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Ram V, associé à Simon Spurrier, poursuit son récit sur la nouvelle menace qui pèse sur Gotham avec la très dangereuse famille Orgham. Cette dernière poursuit son travail de sape des fondements de la mégalopole, à base de manipulations et d'actions violentes tel une famille mafieuse. Mais à la différence des Maroni ou des Falcone, cette étrange lignée dispose de pouvoirs surnaturels pour atteindre ses sinistres objectifs. Ram V joue donc habilement avec des profils de personnages travaillés et mystérieux qui représentent un nouveau défi de taille pour le Chevalier Noir. De célèbres vilains de l'univers de Batman sont aussi bien présents et le scénariste leur offre des rôles assez inédits, ce qui est plutôt agréable à la lecture. En parallèle de la trame principale, il développe certains récits secondaires qui n'apportent malheureusement pas grand-chose de plus à l'intrigue. Côté graphisme, Ivan Reis et Rafael Albuquerque maîtrise parfaitement leur sujet et nous propose du Batman comme on l'aime, sombre et charismatique. Malheureusement, comme souvent, les épisodes annexes sont dessinés par une ribambelle d'artistes dont le trait est moins pertinent même si cela reste correct. Un titre sombre et désenchanté pour une ville et un héros plus que jamais en péril.