L'histoire :
La dernière fois que l’on aperçut Boy Thunder, il était le jeune protégé quelque peu colérique de Superman. Et pour cause, sauvé in-extremis de l’anéantissement de sa planète en atterrissant sur terre, cela avait tout pour toucher la corde sensible de notre homme d’acier. Mais Boy Thunder s’est vite révélé empli d’une colère noire, allant même jusqu’à presque, tuer le Joker, nous donnant la révélation qu’il n’est autre que le futur Maggog de Kingdom Come. Envoyé sur la Terre-22, Boy Thunder est alors accueilli par le dieu Gog. N’oubliant pas sa promesse, Superman, aidé de Flash et Batman, va découvrir cette Terre alternative et constater que son protégé continue sa descente aux enfers. Mais Boy Thunder ne sera pas leur seul problème car ils vont surtout devoir affronter non pas moins que les Superman et Batman de la Terre-22, secondés par une Justice League qui n’aiment pas que des imposteurs leur cherchent des noises.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mark Waid continue sa série hommage aux deux stars DC comics avec son comparse Dan Mora dans ce quatrième tome qui fait suite au 2e en reprenant l’histoire de Boy Thunder là où elle s’était arrêtée. C’est là où le bât blesse, car ce qu’on aime dans World’s Finest, c’est le côté aventure vintage décorrélée de toute histoire de l’univers DC. Mais en voulant raccrocher les wagons avec son chef d’œuvre Kingdom Come et les origines de Maggog, Waid tombe dans une facilité qui ne colle pas à ces aventures. Là où les premiers et troisièmes tomes nous permettaient de lire des aventures pulps, drôles et bourrées d’actions comme des récréations super-héroïques, dès que les intrigues sont rattachées à de plus grands destins, le sérieux prend le pas pour notre plus grande déception. Non pas que les origines de Maggog ne méritent pas leur série mais cela devient inadapté ici. C’est d’ailleurs le symptôme du comics papier ou cinématographique. Doit-on faire des références multiples pour accrocher et flatter les spectateurs réguliers ou peut-on prendre le risque d’assumer des histoires originales pour en gagner d’autres ? En cela, World’s Finest est l’illustration parfaite de ce symptôme du postérieur entre deux chaises. Néanmoins, les talents de Waid et Mora nous permettent de passer un bon moment de lecture, la preuve en est, le titre s’ouvre sur une histoire dessinée par Travis Moore (Wonder Woman, Nightwing) qui réinvente une nouvelle première rencontre entre nos deux héros dans la pure promesse de la série. Le tome se complète avec d’autres petites histoires plus ou moins intéressantes pour au final une lecture pas déplaisante dans l’ensemble, mais qui a tendance à perdre de son originalité première.
